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20 oct. 2014
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InstantLuxe s’attaque à la Chine

Publié le
20 oct. 2014

InstantLuxe met le turbo. La plateforme française de vente en ligne de produits de luxe de seconde main, l'une des premières à défricher ce marché il y cinq ans, est aujourd’hui reconnue et s’attaque à la Chine avec une version du site en chinois, active depuis quelques jours. Par ailleurs InstantLuxe.com se renforce en Italie avec une nouvelle équipe. Valeria Morelli, ex BandAllay, vient d’être recrutée pour piloter le site en italien.

La toute nouvelle version chinoise de InstantLuxe.com


Grâce à l’entrée de deux fonds d’investissement français portant en dote 4 millions d’euros (Isai en 2010 et Iris Capital en 2013), InstantLuxe.com a pu accélérer son développement en s’imposant sur le marché du luxe d’occasion, qui connaît aujourd’hui un véritable boom et est estimé à 15 milliards d’euros. Fondé en 2009 par Yann Le Floc’h, le site a réussi notamment à se distinguer de ses concurrents grâce à un service de certification du produit.

"Je suis parti d’un constat. D’une part, les consommateurs veulent avoir accès au luxe, mais ils sont freinés par les prix, et, sur notre site, les réductions varient de -30 à -70% par rapport aux prix du neuf. De l’autre, les plateformes d’achat-vente ne sont pas en mesure de garantir l’authenticité des produits et il y a souvent le risque d’acheter des produits de marque contrefaits sur Internet. Nous avons donc créé un site de niche offrant un vrai service d’expertise, qui garantit l’authenticité des produits vendus sur notre site", explique le Pdg du site, Yann Le Floc’h.

Les consommateurs souhaitant se débarrasser de tel sac, Vuitton ou autre, un peu encombrant dans l'armoire, peuvent le vendre sur InstantLuxe simplement en envoyant photos et descriptif de l’objet au site. Une fois vendu, le sac en question transite par les bureaux parisiens de la société, où des experts partenaires, indépendants et spécialisés dans leurs domaines respectifs, pour la plupart des commissaires-priseurs comme le cabinet Schombert-Sternbach pour la maroquinerie, en certifient l’authenticité et autorisent la vente. Dans le cas contraire, l’objet est renvoyé au vendeur et la transaction est annulée.

"Nous jouons les garde-fous. En réalité, il y a davantage de problèmes liés à la conformité de la description du produit que des produits faux, ces derniers ne représentant que 3 % des objets examinés par nos soins. Dernièrement, nous avons surtout étoffé le service à la clientèle offrant aussi des services VIP. Dans une section à part, le site héberge par ailleurs les offres faites par des professionnels comme les dépôts-ventes", poursuit le patron.

InstantLuxe se décline en français, anglais, italien et en chinois


Pas de vêtements, ni de souliers. InstantLuxe ne traite que les accessoires de maroquinerie, qui représentent 50 % de ses ventes totales, ainsi que l’horlogerie et la joaillerie. La société prend une commission dégressive située entre 8 et 25 % sur chaque transaction.

"Ce sont des produits qui font rêver. Nous rendons accessible ce marché sans le dénaturer. Avant nous, la cote du luxe sur la maroquinerie n’existait pas, c’est nous qui l’avons créée. En fait, c’est un marché ultra-vivant et acheter un sac de telle marque représente un véritable investissement. Certains articles sont très peu décotés", note encore Yann Le Floc’h, qui travaillait auparavant dans la finance chez Exane- BNP Paribas.

A côté des incontournables Louis Vuitton, Hermès et Dior, le site assiste depuis quelques temps à la montée en flèche de Céline et de ses sacs Fantôme et Trapèze ultra-recherchés. Le panier moyen tourne autour de 700-750 euros. InstantLuxe dénombre 180 marques et peut compter sur une base de 550 000 membres, en majorité des Français, mais aussi des Anglais, des Italiens et de plus en plus de Chinois…

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