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16 mars 2009
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Italie : Prato la chinoise, un monde en marge qui résiste à la crise

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AFP
Publié le
16 mars 2009

PRATO (Italie), 16 mars 2009 (AFP) - Avec ses berlines luxueuses et ses entrepôts remplis de vêtements, la "Chinatown" de Prato résiste à la crise, mais le parfum d'illégalité qui se dégage de ce monde fermé est de moins en moins bien toléré.


Panneaux dans la ville de Prato en Italie le 13 mars 2009 - Photo : Fabio Muzzi/AFP

"Chaque semaine, nous interpellons en moyenne une vingtaine de travailleurs clandestins. Des dortoirs sont aménagés dans les ateliers de confection sur deux niveaux et même sur trois", raconte le commissaire Stefano Bianchi de la police municipale de Prato (Toscane, centre de l'Italie).

Les pièces de vêtement sont généralement livrées le soir pour un assemblage de nuit par des ouvriers qui travaillent 16 à 18 heures d'affilée pour les marchés italien et européen.

"Lors d'une inspection récente, le registre de l'entreprise mentionnait trois employés. Or, il y avait une vingtaine de machines à coudre dans le hangar", s'amuse le commissaire dont les hommes contrôlent les entreprises chinoises avec les carabiniers, la police financière, les services de l'hygiène, les pompiers et l'inspection du travail.

Outre le travail au noir, les infractions les plus fréquentes sont un usage détourné des locaux et la violation des normes de sécurité comme le stockage de bouteilles de gaz pour faire la cuisine.

"Les bâtiments sont placés sous séquestre mais les propriétaires italiens se défendent en affirmant tout ignorer. Quelques mois plus tard, ils sont à nouveau sur le marché", confie un policier en patrouille à Iolo, au sud-ouest de Prato.

Cette zone industrielle, où s'alignent des dizaines de hangars tous occupés par des Chinois, a un petit air d'Orient avec ses rubans rouges enroulés autour des grilles et ses enseignes écrites en chinois et en italien.

Mais sur les portants, les imperméables vendus en gros au prix de 11 euros, fabriqués avec du tissu chinois et par des Chinois, portent le label tant convoité du "Made in Italy". En toute légalité.

La longue route des Chinois vers Prato, plus important pôle textile d'Italie en crise depuis 2001, a commencé au début des années 90 depuis la province de Zhejiang (est de la Chine).

Les immigrés ont d'abord travaillé pour le prêt-à-porter, secteur mineur à Prato dominée par la maille et le tissu, avant de créer leurs entreprises au début des années 2000.

Aujourd'hui au nombre de plus de 3 500, chiffre record pour une ville italienne, elles sont à 70 % spécialisées dans le prêt-à-porter bas de gamme.

Produisant un million de pièces par jour, elles transfèrent quotidiennement un million d'euros en Chine, selon la journaliste du quotidien économique Il Sole 24 Ore, Silvia Pieraccini, auteur d'une étude sur le secteur "parallèle" de Prato où il est difficile de pénétrer comme de communiquer avec des interlocuteurs qui maîtrisent mal l'italien.

Les entreprises chinoises naissent et meurent à un rythme effréné avec un taux de renouvellement de 60 % sur un an. Une frénésie qui permet notamment d'échapper aux sanctions et aux amendes...

Dans le même temps, la population chinoise a grimpé à 23 000 personnes, auxquelles s'ajoutent quelque 6 000 clandestins, selon le conseiller municipal chargé de l'Intégration Andrea Frattani.

"Nous sommes en colère contre les Chinois qui vivent dans l'illégalité", confie un habitant, reflétant un sentiment très répandu en ces temps de crise.

"Les entreprises chinoises pourraient être une richesse si elles respectaient les règles. Mais cette concurrence déloyale fait plus de mal que de bien", accuse le président du patronal local, Riccardo Marini, inquiet en outre d'une "contamination" du virus de l'illégalité aux entreprises italiennes.

Par Françoise MICHEL

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