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AFP
Publié le
22 sept. 2016
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Italie : la mainmise des groupes français agace

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AFP
Publié le
22 sept. 2016

Vivendi et Telecom Italia, LVMH et Loro Piana, Kering et Gucci... Les entreprises italiennes tombées dans l'escarcelle de groupes français sont légion, un phénomène qui agace la presse italienne, même s'il s'explique par la nature même du tissu industriel des deux pays.

Une boutique Louis Vuitton en rénovation à Rome - AFP


« Managers médiocres et entreprises en soldes : c'est ainsi que Paris vit la campagne d'Italie », titrait en juillet le quotidien La Stampa. « Italie-France : ce derby infini, Paris gagne 156 à 77", se désolait plus récemment Il Corriere della Sera.

D'après une étude de KPMG pour le Corriere Economia, les groupes français ont pris en une décennie le contrôle de 156 entreprises italiennes, pour 47 milliards d'euros. Loin devant les Britanniques (12 milliards) ou les Espagnols (9 milliards).

Ce mouvement « s'explique facilement, les entreprises italiennes cibles d'acquisitions sont des entreprises d'excellence, avec des produits et une marque connus dans le monde entier et souvent une forte rentabilité », souligne le doyen de l'école de commerce de Polytechnique à Milan, Andrea Sianesi. De plus, « elles sont de taille plus réduite que leurs homologues françaises, et donc fatalement désavantagées dans le processus de globalisation et de développement qui requiert des investissements massifs », note-t-il.

Dans le luxe, le phénomène est particulièrement net. La maison de couture Fendi, le joailler Bulgari, les cachemires Loro Piana, les tissus précieux Emilio Pucci, le maroquinier Olga Berluti ou encore les parfums Acqua di Parma sont passés dans le giron de LVMH.

Le groupe de François-Henri Pinault, Kering, s'est lui emparé de Gucci, du maroquinier Bottega Veneta, des vêtements pour hommes Brioni, et des bijoux Pomellato et Dodo.

« Les deux principaux groupes mondiaux dans le luxe sont français. C'est donc plutôt naturel qu'ils achètent en Italie où il y a un grand nombre de moyennes ou moyennes-grandes entreprises familiales de grande excellence qui à un certain moment ne réussissent plus à grandir seules », explique Matteo Caroli, professeur de gestion des entreprises à l'université Luiss de Rome. Ainsi, les marques reprises se sont « bien développées, plus qu'elles n'auraient pu le faire avec un actionnariat italien », souligne un expert économique à Rome.

Système fragmenté

De façon générale, « le système industriel italien est beaucoup plus fragmenté » que le système français et « rarement sont présents des phénomènes d'agrégation d'entreprises », précise Andrea Sianesi.

Le mouvement de rachat est ainsi loin de se limiter au luxe. La France a aussi fait son marché dans l'énergie - Edison racheté par EDF en 2012 après une longue bataille -, l'alimentaire - Parmalat passé sous le contrôle de Lactalis - et la distribution - les supermarchés GS devenus Carrefour. Le secteur bancaire n'est pas en reste tout comme celui des télécoms - Telecom Italia contrôlé à quasi 25 % par Vivendi.

La réciproque est vraie, mais à une échelle moindre : en une décennie, les Italiens n'ont pris le contrôle que de 77 entreprises françaises, comme Carte d'Or acquis par Lavazza.

« Les Français sont meilleurs à faire front quand ils sont attaqués », analyse Andrea Sianesi. « Dans certains secteurs stratégiques, le gouvernement français a une action défensive forte de ses champions nationaux », renchérit Matteo Caroli, en soulignant qu'en outre la France est déjà caractérisée par "une forte présence de grandes entreprises », voire de multinationales.

La nomination récente de Français à la tête d'entreprises italiennes, comme Jean-Pierre Mustier chez UniCredit ou Philippe Donnet chez Generali, renforce cette image de « campagne d'Italie », même si la situation de ce point de vue est « plus équilibrée », selon Andrea Sianesi. Le président de la Société générale, Lorenzo Bini Smaghi, est ainsi Italien.

Hors Pays-Bas - qui attirent de nombreuses sociétés en raison notamment de leur fiscalité avantageuse - la France est le premier investisseur en Italie avec 51 milliards d'euros d'investissements directs, ce qui représente 1 600 filiales et 230 000 salariés. En sens inverse, Rome est le cinquième investisseur en France avec 20 milliards d'euros d'investissements, 1 200 filiales et 80 000 salariés.

« Mais si la France est excédentaire en terme d'investissements, l'Italie l'est en terme d'exportations : la France a un déficit commercial de 5,5 milliards d'euros avec l'Italie » car « les entreprises italiennes conservent une capacité de production assez localisée, il y a moins de délocalisations », souligne l'expert.

Par Céline Cornu

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