Dominique Muret
30 avr. 2013
Italie : les PME veulent des salons multi-services
Dominique Muret
30 avr. 2013
Les salons restent, malgré la crise, un outil de promotion incontournable pour les entreprises italiennes et certainement le plus efficace pour se développer sur les marchés étrangers. Telles sont les conclusions d’un sondage réalisé récemment par l’institut milanais Ispo pour le compte des quatre principales foires italiennes (Milan, Bologne, Vérone et Rimini) auprès de 400 entrepreneurs.
Pour 94% d’entre eux, "les foires sont le canal le plus efficace pour promouvoir leurs propres activités économiques à l’étranger". Les associations qui les représentent arrivent en deuxième position. Elles sont considérés "utiles" par 50% des entrepreneurs, suivies par les Chambres de commerce (41%), tandis que les ambassades et consulats transalpins n’arrivent à convaincre que 31% des personnes interrogées de leur efficacité à promouvoir le Made in Italy.
Pour la grande majorité des entreprises italiennes interrogées (92%), les salons servent avant tout à créer des opportunités de business et à augmenter leur visibilité auprès d’acheteurs étrangers. Pour 84% d’entre elles, les salons servent aussi à créer entre sociétés d’un même secteur des synergies utiles pour débarquer sur les marchés étrangers.
"Nous assistons à un changement radical de perspectives. Les entreprises voient les salons comme de véritables partenaires et des quasi consultants. Elles s’attendent de leur part à un avant et un après-service, qui s’étende au-delà de la seule durée de l’exposition, que les salons leur fournissent des données pour sélectionner de nouveaux marchés, de nouveaux clients, de nouveaux fournisseurs", explique Emanuela Carimati, l’auteur de l’enquête.
L’importance des foires, au-delà du soutien à l’export, se mesure aussi à travers la présentation des innovations, la promotion des filières, la multiplication des contacts, la hausse des commandes et du chiffre d’affaires, la possibilité d’intercepter les nouvelles tendances du marché. "Il y a une grande demande envers les organisateurs de salons, surtout en cette période de crise. Les sociétés qui exportent ont d’autant plus besoin d’un support, que les institutions, par exemple l’ICE, l’agence italienne d’aide à l’internationalisation, ont été redimensionnées. Reste à savoir si les foires parviendront à cueillir cette opportunité, qui nécessite des investissements et beaucoup d’énergie", analyse la chercheuse.
Le salon référence de la chaussure TheMicam, par exemple, l’a bien compris. Pour préparer au mieux sa toute première manifestation à Shanghaï, en mars dernier, il a organisé des séminaires afin d’offrir aux exposants toute une série d’informations techniques, juridiques et commerciales sur les dynamiques du marché local.
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