Après l’entrée d’une mini ligne de lingerie au sein de ses collections prêt-à-porter, la maison Jacques Fath lance sa première gamme de maroquinerie. Dix pièces à l’esprit très « couture », signées Laurence Dumenil, disponibles dès la saison printemps-été prochaine et vendues entre 400 et 1 500 euros.

De gauche à droite, de haut en bas : Tourbillon, Gribouille et Chasuble

Fascinée par Jacques Fath depuis l’école, Laurence Dumenil se réclame directement de sa mode, telle qu’elle a marqué les années 1950. La coupe « chasuble » des modèles ou encore le veau verni plissé ou froncé en témoigne. Les couleurs disponibles participent aussi de l'esprit. La plupart des pièces se décline en marron, du clair au brun foncé. Une teinte un brin rétro-chic qui catapulte au sein de la marque un décalage audacieux entre la maroquinerie et le prêt-à-porter.

Et besoin s’il en était de préciser l’inspiration, les noms qui baptisent les modèles sont résolument évocateurs. Avec notamment Chasuble, Canasta, Fath de Fath ou encore Tourbillon, c’est un hommage direct aux créations du couturier. Le clin d’œil va jusqu'à la doublure intérieure des modèles. En twill de soie rose, elle est imprimée de silhouettes noires tirées d’une publicité Jacques Fath des années 50.

Alors que le prêt-à-porter est créé et distribué sous licence depuis janvier 2007 par la société Demitex, la maroquinerie est gérée en interne. La maison, propriété du groupe Alain Duménil depuis six ans, a fait appel à des fabricants italiens, gardant au passage la mainmise sur tous les stades de réalisation. Du choix des matières à la distribution. Et pour cette dernière, l’heure est aux négociations.