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Jacques-Antoine Granjon (Vente-Privée) : « Ce qui nous dérange, c'est le parasitisme » 

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1 avr. 2015

L’arrêt de la cour d’appel de Paris a débouté ShowroomPrivé de sa demande en nullité de la marque « Vente-Privée.com », cassant le premier jugement de décembre 2013. Le PDG du leader français de la vente événementielle, pleinement satisfait, explique aujourd’hui sa position sur l’utilisation du terme « vente privée » par d’autres sociétés.

Jacques-Antoine Granjon - AFP


« Cet arrêt de la cour d’appel de Paris infirme intégralement le jugement du TGI de Paris, lequel avait annulé la marque verbale "Vente-Privee.com" » se félicite ainsi Jacques-Antoine Granjon. « La cour a reconnu que l’usage intensif de "Vente-Privee.com", en particulier sous sa forme semi-figurative, lui confère un caractère distinctif. La marque "Vente-Privee.com" est notoire. L’intense trafic qu’elle génère tous les jours lui a apporté cette notoriété. Elle est le fruit d’une entreprise qui a inventé un modèle, et qui n’a aucun problème avec la concurrence. Une concurrence saine est nécessaire, tant pour le marché que pour le consommateur. Il y a de la place pour tout le monde, à partir du moment où la concurrence ne vient pas la parasiter sur sa marque. »

Comme le soulignait FashionMag, l’arrêt évoque la marque, mais aussi l’expression « vente privée » elle-même. Est ainsi stipulé par la cour que « le dépôt de la marque Vente-Privee.com (…) n’interdit pas au concurrent de la société appelante d’utiliser l’expression "vente privée" dans son sens courant ». Un motif de satisfaction pour ShowroomPrivé, qui se pourvoit néanmoins en cassation.

Pour le cofondateur de Vente-Privée, cette mention ne change pourtant rien dans les faits : « Nous n’avons jamais eu de problème avec ça. C'est la ligne que Vente-Privée a toujours tenue, et nous ne réagissons que si la ligne blanche est franchie. Tout le monde peut utiliser ce terme, et organiser des ventes privées. Ce que dit l’arrêt, qui est très clair, c’est que l’usage du mot "vente privée" est générique uniquement lorsqu’il est utilisé dans son sens courant. »
 
Les mots choisis
 
Le procès intenté par ShowroomPrivé est présenté par ce dernier comme une réponse aux multiples recours légaux intentés à son encontre par Vente-Privée. Pour Jacques-Antoine Granjon, ces démarches étaient destinées à protéger sa marque face à l’achat des mots-clefs sur Google Adwords. Procédé qui permet au plus offrant d’apparaître en tête de liste des recherches.

« Nous nous sommes rendus compte qu’un concurrent achetait systématiquement sur Google les mots-clés "Vente-Privee.com" », explique le PDG. « Si vous tapiez "Vente-Privee.com" sur Google, vous tombiez sur ShowroomPrivé. Donc tout le sujet de ce concurrent, c’est de pouvoir continuer à acheter la marque "Vente-Privee.com" sur Google pour pouvoir dérouter le trafic qui nous revient. Ce qui nous dérange, c'est simplement la concurrence déloyale et le parasitisme. Ce que dit l’arrêt, c’est que la marque "Vente-Privee.com" est belle et bien valable. »

Vente-Privée prévient donc : si l’usage des mots « vente privée » leur est autorisé, les concurrents ne peuvent prétendre acheter le nom de marque et de domaine du leader français. « Chaque fois qu’il y aura parasitage commercial et utilisation déloyale de notre marque afin de détourner le consommateur (qui est intelligent, cultivé, qui sait que quand il tape "Vente-Privee.com", il cherche notre site, et quand il veut aller chez un concurrent, il va chez un concurrent), nous nous y opposerons », promet l’entreprise.

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