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AFP-Relaxnews
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10 mai 2015
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Jacques-Antoine Granjon (Vente-privee.com) : "On est sur des fins de produits, mais en plein dans la mode"

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10 mai 2015

Acteur incontournable de la mode en ligne, avec des pièces déstockées chaque jour, Vente-privee.com organise, dès le 18 juin prochain à 7h, une nouvelle opération visant à promouvoir la jeune création. Interrogé par Natalia Grgona de Paris Modes TV, Jacques-Antoine Granjon, fondateur et PDG du site marchand, revient sur ce fashion événement, qui permettra à ses membres de découvrir cinq jeunes créateurs mode, swimwear, et chaussures, dont Luz Collection, Cuisse de Grenouille ou encore Maï Project.



Pourquoi inviter des jeunes créateurs sur Vente-privee.com ?

Jacques-Antoine Granjon : Tout vient d'un paradoxe : on est au bout de la chaîne industrielle, on est soldeurs. À la base, c'est notre métier et, grâce au digital, on transcende ces produits invendus, en fin de vie dans des entrepôts, et on les remet en vie sur des mannequins, avec de la création et des films autour. On est sur des fins de produits, mais en plein dans la mode.

J'aime bien aider les jeunes, car ils sont l'avenir. Dès qu'on peut donner un petit coup de pouce, c'est fantastique pour eux. Avec un trafic de 3,5 millions de visiteurs, on est une boutique énorme. Ça leur donne de la notoriété, de l'énergie, et ça leur permet éventuellement d'écouler un peu de leurs invendus.

Il y a des milliers de jeunes créateurs. Comment s'est fait le choix de ces cinq jeunes marques ?

JAG : Il faut répondre au critère défini par Gérald Cohen (fondateur de l'agence Brand & Babybrand, ndlr) qui lance les Babybrands. En général ce sont des jeunes qui montent une marque, qui ont un peu produit et qui ont une boutique. Il doit leur rester des stocks assez suffisants pour qu'on puisse vendre sur Vente-privee, parce qu'avec juste quinze ou vingt pièces, on ne peut pas le faire. Il faut aussi que ce soit vraiment dans la mode, qu'ils soient créatifs. Il y a un critère d'éthique aussi. Je pense qu'aujourd'hui les jeunes font de plus en plus attention à la manière dont sont fabriqués les produits, leur provenance, etc. Heureusement que ce monde évolue dans plus de conscience. Pour résumer, ce sont ces trois critères-là qui importent : la créativité, l'éthique et la mode.

Pensez-vous qu'en France on aide assez la jeune création ?

JAG : Il faudrait en parler aux syndicats du textile. Nous sommes un distributeur, donc on les aide à notre façon. Si on peut leur permettre d'être sur notre site, ça donne une résonance, entre la jeunesse, la créativité, la mode et un fort distributeur pour leurs produits. Je pense qu'il faut plutôt essayer de se débrouiller sans aide, et quand on pense qu'il n'y en a pas assez, il faut essayer de se la créer soi-même. Le succès vient des produits qu'on crée, de la qualité de services et de son obstination à réussir. Donc il ne faut pas dire qu'il n'y a pas assez d'aide, il faut plutôt dire qu'il y en a et se demander lesquelles utiliser. Et s'il n'y en a pas assez, faire son chemin tout seul.

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