Janine Robin, le balnéaire entre héritage et innovation

Depuis quatre générations, la marque Janine Robin est synonyme de soleil, de baignade et de farniente. Elle est lancée par l’arrière-grand-mère de l’actuelle dirigeante, Andrée Tiba, en 1948. Tout commence pour cette dernière à Paris où elle fabrique et vend alors ses maillots de bain.

Elle est rejointe par son fils dix ans plus tard. La marque prend progressivement de l’ampleur et s’installe en Gironde en 1963. Elle s’associe sur place avec le corsetier Le Furet, mondialement connu pour son savoir-faire. Dans les années 80, avec cette fois Patrick Tiba aux commandes, les maillots Janine Robin se développent à l’international et ouvrent leur propre chaîne de magasins.

"Aujourd’hui basée dans le bassin d’Arcachon, la maison Janine Robin trouve son inspiration en étant au plus proche de l’océan, explique Laura Tiba, quatrième génération et gérante depuis 2020. Tout est dessiné ici et nous avons notre propre usine de fabrication en Slovaquie depuis vingt-cinq ans."

Coupes et maintien parfaits pour toutes les morphologies, Janine Robin a fait de la qualité et de la technicité ses valeurs phares. "Nous continuons à rajeunir la marque pour séduire les femmes à chaque âge, poursuit Laura Tiba. Nos collections sont chics sans trop en faire, c’est ce qui plaît à nos clientes qui nous sont fidèles et qui font passer notre nom aux nouvelles générations."

Avec plus de 150 modèles par collection et trois à quatre nouvelles formes par an, Janine Robin propose des thèmes travaillés (découpe laser, tissus texturés, détails bijoux…).

"Depuis quelques saisons, 70% de la collection est en matière recyclée, souligne la dirigeante. L’éco-conception est importante, de même que nous lançons une nouvelle production chaque semaine en fonction des commandes pour éviter la surproduction."

Pour marquer les 75 ans de la marque, une communication spéciale sera lancée en avril-mai et une opération commerciale a été pensée pour remercier les clientes en boutiques. "Nous avons même puisé dans nos anciens catalogues pour ressortir un maillot une-pièce short inspiré des années 70", confie Laura Tiba.

Avec un réseau de treize boutiques en propre à travers la France (principalement le long de la côte Atlantique et du bassin méditerranéen), Janine Robin compte aussi plus de 150 revendeurs multimarques dont les grands magasins (Galeries Lafayette, Printemps, mais aussi Inno en Belgique, Coin en Italie) et quelques détaillants au Québec.

En plein renouveau, les boutiques sont repensées selon le nouveau concept, plus épuré et cocooning, et présentent aux côtés des lignes de bain les collections lingerie du groupe Chantelle et des sous-vêtements masculins Impetus. "Nous croyons beaucoup au retail, précise Laura Tiba. Nos clientes aiment essayer et toucher les produits. Pour autant, nous misons davantage sur une vision omnicanale."

Ainsi, en 2023, l’accent est mis sur le web avec un site remis au goût du jour et dont les ventes connaissent une progression à deux chiffres chaque année.

En parallèle, Janine Robin s’ouvre à d’autres marketplaces. Après Amazon ou La Redoute, on la retrouve maintenant sur la place de marché de Veepee et Inno, tandis que Le Printemps ouvre une section "bain" sur son site internet où figure la marque. "Janine Robin se porte bien et nous avons fait une belle année l’an passé", conclut la dirigeante sans donner de chiffres.

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