Spécialiste du maillot de bain, la marque Janine Robin ajoute une corde à son arc. A partir de l’automne-hiver 2009/2010, elle proposera de la lingerie féminine. Une nouveauté qui tombe à point nommé l’année où la marque fête ses soixante ans.

Janine Robin, collection Lingerie automne-hiver 2009/2010

« Faire de la lingerie a toujours été un rêve, mais il fallait attendre le bon moment et avoir tous les ingrédients nécessaires à la réussite », confie Patrick Tiba, président-directeur général de Janine Robin.

Pourtant, la marque, créée en 1949, a déjà de l’expérience sur le marché de la lingerie. « Jusque dans les années 60, Janine Robin fabriquait des dessous sous la marque Le Furet, explique le dirigeant. Nous étions alors l’un des leaders. Mais, devant la croissance du balnéaire et le manque de mode dans le domaine de la lingerie, mon père a pris la décision d'arrêter la corseterie. Néanmoins, et pour l’anecdote, Le Furet reste le plus grand publiciste de l'après-guerre. A l’époque, la marque figurait même imprimée au dos des menus sur le paquebot France ».

C’est donc sans complexe que le fabricant girondin va venir se frotter aux grands de la lingerie. Points forts du balnéaire Janine Robin, le maintien, le confort et le bien-être vont donc être appliqués à la corseterie de la marque. « Janine Robin a une identité, un savoir-faire dont personne ne doute et un profond respect de ses consommatrices. Il était donc logique de pouvoir fournir à nos clientes des produits lingerie aussi bien que nos maillots de bain », poursuit Patrick Tiba.

Janine Robin, collection Lingerie automne-hiver 2009/2010

Six thèmes, qui collent aux tendances de la mode, composent ce coup d’essai. « Notre structure est petite, mais nous avons fait le choix de ne prendre aucun produit, aucune matière et aucune fourniture qui provient d'Asie, souligne le Pdg de Janine Robin. Nous avons pris le meilleur dans chaque domaine, tel que la dentelle leavers de Calais ». Riche, la collection multiplie les formes et les propositions de couleurs et monte jusqu’au bonnet E pour certains modèles de soutien-gorge. Les prix positionnent la marque sur le segment moyen de gamme.

Les collections seront bien entendu vendues dans les boutiques Janine Robin (vingt-cinq en France et à l’étranger), qui pour l’occasion vont devenir monomarque, mais aussi chez des détaillants indépendants. La marque est même en pourparlers afin d'ouvrir un stand aux Galeries Lafayette Haussmann à Paris.

La griffe, qui a réalisé un chiffre d’affaires de 7,5 millions d’euros en 2008, compte très rapidement équilibrer celui-ci entre le balnéaire et la lingerie. Signe engageant : l’accueil des acheteurs a été plus qu’encourageant.