Publié le
17 oct. 2007
17 oct. 2007
Jean-Claude Ellena entrouvre l’univers feutré du parfum
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17 oct. 2007
17 oct. 2007
Couverture "Le Parfum" |
Créateur pour les grands joailliers avec "First" en 1976 chez Van Cleef & Arpels ou "L'Eau parfumée au thé vert" pour Bulgari en 1992 comme pour L'Artisan parfumeur ou Frédéric Malle, il a cinquante-quatre ans lorsque la maison Hermès le contacte pour créer un parfum aux accords d’un jardin d’Hammamet. Pour le « pilleur, voleur, maraudeur d’odeurs » qu’il qualifie être, ce lieu fantasmé engendre en une semaine "Un jardin en Méditerranée", sorti en 2003.
Et il nous livre alors que « la nature est pour (lui) prétexte, départ, et non source d’inspiration ou souffle créateur […] Créer, c’est interpréter les odeurs en les changeant en signes, et que ces signes véhiculent du sens ». On apprend ainsi à travers l’ouvrage sa démarche artistique personnelle. Une démarche sans mode d’emploi car « plus qu’un savoir-faire […] et bien qu’imitable, cette écriture n’est pas transmissible, en cela elle devient un art. »
Mais les parfums sont aussi des marqueurs de tendances et répondent à des codes bien précis. Reflétant les époques, ils sont affaires de commerce et de marketing. Et cela, Jean-Claude Ellena l’a très vite saisi. Avant-gardiste, il décide de réexaminer les méthodes des années 1970.
Simplifier les formules des parfums d’abord mais surtout repenser la fonction d’un parfumeur. Et de nous expliquer au fil des pages que le parfumeur doit être en contact avec sa clientèle et porteur de ses idées. Son travail ne doit plus se faire sous le sceau du secret mais sous le joug salvateur du travail en équipe. On découvre alors avec ravissement la liste de tous les ingrédients dont il use.
("Le Parfum", - Jean-Claude Ellena - Collection Que Sais-Je ?, éditions PUF - 128 pages - 8 euros)
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