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24 août 2018
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Jean Fil : le pari du coton made in France

Publié le
24 août 2018

En à peine dix jours, les cent premiers polos griffés Jean Fil ont été écoulés sur la Toile. Leur particularité : être confectionnés en France à partir d’un coton cultivé lui-même dans l’Hexagone par trois agriculteurs du Gers totalement étrangers à la filière textile.


Médéric Cardeillac, Yohann-Charles de Wit et Samuel Cardeillac - Jean Fil


« C’est une histoire de famille qui a débuté sur un coup de tête », explique Yohann-Charles de Wit qui, avec Médéric et Samuel Cardeillac, cherchait au départ, en marge d’une activité viticole, de nouveaux débouchés pour leurs surfaces allouées aux cultures céréalières. Aujourd’hui, à Montréal-du-Gers où sont établis les trois compères, ce sont quatre hectares qui sont dédiés à la culture du coton. Une matière blanche que la France, du temps de la révolution industrielle qui avait vu prospérer sa filière textile, cantonnait largement à ses colonies, météo oblige. « Le climat est un peu froid, confirme Yohann-Charles de Wit, mais nous n’arrosons pas, l’hydrométrie du Gers permettant une irrigation naturelle. »

Si le trio connaît la culture, il n’en est rien concernant l’industrie textile. Commence alors une quête de partenaires à même de filer et façonner ce coton sur le territoire national. C’est ainsi que ce coton made in France aboutit dans les Vosges, au sein de l’entreprise Valrupt, avant de gagner Troyes et les mains expertes d’Aube Tricotage, France Teinture, le façonnier Chanteclair et le brodeur Sobrofi Serimar. Au bout de 30 000 euros d’investissement naît un premier polo bleu, produit du S au XL, dont la centaine d’exemplaires proposés à 120 euros mi-août sur le portail JeanFil.fr a vite trouvé preneur.

Face à ce succès initial, la surface de culture est passée pour la prochaine saison de deux à quatre hectares. Aucune projection quant aux quantités à attendre n’est formulée du fait des aléas touchant aux cultures, mais l’ambition est bien d’élargir la gamme, avec probablement des tee-shirts, chemises et pantalon. En revanche, pas question de se mettre en quête d’un réseau de détaillants multimarques : le trio d’agriculteurs, revendiquant son « approche paysanne, non industrielle », entend garder un contrôle direct sur la distribution.


Le premier polo de la marque gersoise - Jeanfil.fr


« La grande surprise a été découvrir un monde du textile en souffrance », retient Yohann-Charles de Wit, qui évoque notamment la situation de Valrupt, en redressement depuis mars et qui devrait connaître début septembre le nom du repreneur de ses activités tissage et filature. « C’est une vraie surprise de voir des entreprises avec des carnets de commandes pleins et être malgré tout en grande difficulté à cause de certaines politiques de prix ». Un constat qui, à l’instar de l’initiative elle-même, tend à rapprocher agriculteurs et industriels tricolores.

Quant à savoir si les créateurs de Jean Fil espère faire des émules, la réponse est simple : « Non, j’espère que nous garderons l’exclusivité », explique Yohann-Charles de Wit. « Nous ne sommes pas des philanthropes : le but reste de faire de l'argent. Pour l’heure, je pense que l’on est peu nombreux à avoir poussé jusqu’au bout cette logique du made in France ».

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