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11 avr. 2018
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Jérôme Drianno (Morgan) : "40 % de notre volume d’affaires est réalisé à l’étranger"

Publié le
11 avr. 2018

Acquise en 2009 par le groupe Beaumanoir, Morgan mise sur les ventes en ligne et l’international pour conserver sa place sur un marché du prêt-à-porter plutôt bousculé en France. Une stratégie que nous expose Jérôme Drianno, nommé en septembre 2017 à la tête de la marque de mode féminine, qui entend capitaliser sur son ADN historique, celui de la sensualité et du glamour.  


Evoluant au sein du groupe Beaumanoir depuis de nombreuses années, Jérôme Drianno a auparavant été directeur général de Cache Cache et à la tête de la branche retail (Cache Cache, Bonobo, Bréal). - Morgan


FashionNetwork : Vous êtes arrivé à la direction de Morgan il y a six mois maintenant, quels objectifs poursuivez-vous ?

Jérôme Drianno : Ma mission est de continuer à faire avancer et progresser cette marque, qui est importante pour le groupe, avec de forts enjeux. A l’international et sur le digital, il y a encore beaucoup de choses à construire et à développer. Morgan est déjà très internationale : 40 % de notre volume d’affaires est réalisé à l’étranger. Il est capital de pouvoir diversifier nos sources de revenus, nos zones, et équilibrer nos risques compte tenu des effets de marché ou de climat. Grâce au digital, nous souhaitons entrer sur de nouveaux marchés ou nous redéployer en ligne là où la marque a été présente physiquement par le passé. Que ce soit avec nos sites propres (France, Espagne Belgique, Royaume-Uni) ou grâce à de grands partenaires digitaux comme Zalando, l’incontournable Amazon, Asos ou encore Wildberries (en Russie).

Une chose est sûre, la marque Morgan n’a ni vocation à être l’égale de ces plateformes, ni même leur concurrent. Nous nourrissons juste l’ambition de travailler avec eux : plus Amazon sera fort dans certains pays, plus Morgan sera forte sur ces marchés.

FNW : Que représente pour Morgan l’activité générée en ligne ?

JD :
En France, 12 % du business retail de la marque provient des ventes réalisées par son site propre. Nous sommes dans les premiers de la classe pour les enseignes d’habillement traditionnelles. Si l’on additionne France et international, 16 % de notre volume d’affaires global provient de nos sites propres et des ventes réalisées par nos partenaires digitaux. L’objectif d’ici quelques trimestres est de passer la barre des 20 %. C’est très accessible et cela sera conditionné par les parts de marché que nous irons chercher à l’international.

Au Royaume-Uni par exemple, Morgan a historiquement été très forte avec un réseau de boutiques en propre, qui a depuis fermé. Mais la marque conserve une notoriété, c’est grâce au web que nous sommes revenus dans le pays avec notre e-shop et un partenariat avec Asos, qui, il faut le dire, est beaucoup plus lucratif aujourd’hui que notre site propre dans le pays. Leur base client et leur puissance de feu sont extrêmement importantes.


La devanture de la nouvelle boutique Morgan à Cannes, ouverte en 2017 - DR


FNW : Combien de points de vente physiques compte encore la marque et comment évolue ce réseau ?

JD : Morgan s’appuie sur 340 points de vente en Europe, dont 180 en France (soit 140 boutiques et 40 corners en grands magasins). Nous couvrons largement le marché tricolore, il faut optimiser cette couverture plutôt qu’espérer ou penser que le marché va exploser demain. Nous procédons à des arbitrages : quelques ouvertures quand il y a une belle opportunité et des fermetures lorsque les zones de trafic évoluent ou que les loyers s’avèrent inadaptés au marché actuel. L’an dernier, une très belle boutique a par exemple ouvert ses portes à Cannes, rue d’Antibes. Morgan a ici concentré sur une adresse la présence qu’on pouvait avoir dans la région. Notre but ? Faire moins, mais mieux. Au second semestre, une ou deux ouvertures importantes interviendront. Les équipes préparent aussi un nouveau concept magasin, plus moderne, qui donnera lieu à une rénovation du parc.

Dans la logique d’apporter un meilleur confort d’achat, nous avons également ouvert L’Appartement Morgan à Paris, en essayant d’offrir aux clientes une expérience shopping personnalisée dans une autre ambiance. Ce qui donne un rapport à la marque complétement différent.

FNW : Quelle est la présence physique de Morgan à l’international ?

JD : En Espagne, nous possédons des corners dans les enseignes El Corte Inglés et une dizaine de boutiques ; en Suisse, c’est la même chose avec le réseau Manor. En Italie, où il nous restait quelques points de vente multimarques, nous redémarrons dans les grands magasins Coin. Nous regardons de façon très attentive la Russie, avec l’idée de s’y réinstaller à l’enseigne. En Allemagne, où notre présence digitale est forte, pourquoi ne pas ouvrir un magasin physique. Morgan est aussi présente au Moyen-Orient avec une petite dizaine d’unités pilotées par des master franchisés. Enfin, le Maghreb fait partie de nos prospections très actives.


La collection conçue avec la top GeorgiaMay Jagger comporte une trentaine de pièces, commercialisées depuis le 5 avril 2018. - Morgan


FNW : Pourquoi avoir choisi de lancer une capsule avec Georgia May Jagger ?

JD : Georgia est une égérie internationale, un mannequin qui amène de la sensualité et un twist rock qui va bien à la marque. Nous sommes dans cette mouvance d’avoir un propos mode un peu plus important, vers plus de modernité aussi. Cela avait commencé avec Caroline Receveur, avec un autre objectif, celui de rayonner sur les réseaux sociaux.

FNW : Qui est la cliente Morgan ?

JD : C’est une femme qui joue des codes de la sensualité et du glamour, séduisante et pétillante. Une citadine de 30 à 50 ans qui prend soin d’elle, aime sortir, est autonome et s’assume. Nos codes sont bien identifiés par les clientes, c’est pourquoi la marque peut se démarquer dans le portefeuille des grandes plateformes web. La cliente sait trouver Morgan lorsqu’elle cherche ce type de produit.

Côté positionnement prix, Morgan reste dans la fourchette haute des marques accessibles comme Naf Naf, Kookaï, Etam ou 1.2.3. Soit quelques euros de plus que les grandes enseignes généralistes du type Mango et Zara. Donc en tant que marque, nous devons apporter un supplément d’âme, un service en magasin et une qualité de produit qui explique ce delta de quelques euros.

FNW : Quel est le chiffre d’affaires dégagé par Morgan l’an dernier ?

JD : Je vais vous parler en volume d’affaires global, incluant tous les canaux de distribution (y compris les ventes réalisées par ses partenaires, ndlr) : celui-ci s’est élevé à 250 millions d’euros en 2017. Un chiffre à peu près stable, avec des vases communicants puisque le digital a tendance à prendre plus de poids au détriment du physique, de même pour l’international par rapport à la France. L’important, c’est de bien manœuvrer dans cette évolution, car le marché est dur. La seule chose qui peut persister, c’est une marque et surtout la valeur de celle-ci.

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