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AFP
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22 févr. 2009
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Jeu de questions/réponses autour de la vente de la collection Yves Saint Laurent/Pierre Bergé

Par
AFP
Publié le
22 févr. 2009

PARIS, 22 fév 2009 (AFP) - Plus de 700 oeuvres d'art dont des Picasso, Matisse et Mondrian appartenant à la collection Yves Saint Laurent et Pierre Bergé seront dispersées aux enchères de lundi à mercredi à Paris, attirant des collectionneurs du monde entier.


Les oeuvres de la collection Bergé-Saint Laurent sont exposées jusqu'à lundi 23 février au midi au Grand Palais, avant d'être vendues aux enchères - Photo : AFP

- Pourquoi qualifie-t-on ces enchères de "vente du siècle"?

Il s'agit d'une collection appartenant à deux personnalités hors du commun, l'homme d'affaires Pierre Bergé et le couturier Yves Saint Laurent, mort en juin. Elle comporte 732 œuvres dont des Picasso et Matisse, du mobilier Art déco et des émaux vénitiens du XVIe siècle. La collection est estimée entre 200 et 300 millions d'euros. Si ce chiffre est atteint, ce sera un record mondial pour une collection privée.

- Quelle est l'estimation la plus élevée ?

Entre 25 et 30 millions d'euros pour un tableau de Pablo Picasso, "Instruments de musique sur un guéridon", de 1914.

- Quelle est l'estimation la plus basse ?

400 à 600 euros pour un poignard à manche en cristal de roche, Art Moghol, XVIIIe siècle, Inde.

- Comment est organisée la vente ?

La première vacation, de prestige, commence lundi à 19h00 par l'art impressionniste et moderne : Picasso, Léger, Mondrian, Matisse, Vuillard...

Mardi à partir de 14H00 seront dispersés des tableaux et dessins anciens (Ingres ou Géricault) et les Arts décoratifs du 20e siècle (Gray, Ruhlmann, Miklos, Legrain ou Dunand).

Mercredi après-midi auront lieu les dernières vacations avec au programme notamment les têtes chinoises, revendiquées par Pékin.

- Pourquoi le Grand Palais ?

Ce monument, construit pour l'exposition universelle de 1900, permet de mettre en scène sous sa nef vitrée longue de 200 m les objets de la vente presque comme quand ils étaient placés chez Yves Saint Laurent, avec une évocation de son domicile privé rue de Babylone (Paris 7e).

- L'Etat peut-il déclarer des oeuvres "trésor national" ?

L'État peut déclarer une oeuvre "trésor national" si elle présente à ses yeux un intérêt patrimonial majeur. Dans ce cas, l'autorisation de sortie du territoire peut être refusée et l'État a trente mois pour faire une proposition de rachat. Les refus d'exportation ne concernent pas les œuvres importées depuis moins de 50 ans. Ce qui est le cas de la majeure partie des œuvres de la collection YSL/Bergé.

- L'État peut-il préempter des œuvres ?

L'État peut se substituer au dernier enchérisseur.

Au moment où le bien est adjugé, un représentant de l'État, en général un musée, se lève pour préempter. L'État paie le prix fixé au moment de l'adjudication ainsi que tous les frais, comme n'importe quel acheteur.

- Qui va acheter ?

Des collectionneurs du monde entier sont attendus, marchands d'art, galeristes, musées et amateurs privés sur place, au téléphone, par internet. Pour la vente de prestige du lundi soir, les quelque 1 200 sièges prévus sont déjà réservés.

- A combien se montent les frais d'achat?

Outre le prix d'adjudication, l'acheteur doit acquitter des frais calculés par tranche en fonction du prix de vente allant par exemple de 25 % hors taxe (29 % TTC) sur les premiers 20 000 euros, à 12 % HT (14.352 % TTC) sur toute somme au-delà de 800 000 euros.

L'acheteur doit payer également une taxe sur les œuvres assujetties au droit de suite, un droit d'auteur payé à un artiste vivant ou ses ayants droit jusqu'à 70 ans après la mort de l'artiste. La taxe ne peut excéder 12 500 euros par œuvre.

- Où va l'argent de la vente ?

Le produit de la vente ira à la Fondation Pierre Bergé-Yves Saint Laurent mais aussi à la recherche médicale et notamment à la lutte contre le Sida. Une partie sera affectée au mécénat culturel, cher à MM. Bergé et Saint Laurent.

Par Dominique AGEORGES

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