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6 mars 2011
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John Galliano a organisé un mini défilé dimanche

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AFP
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6 mars 2011

John Galliano
John Galliano automne-hiver 2011/2012
Photo : PixelFormula
PARIS, 6 mars 2011 (AFP) - La marque "John Galliano" a présenté dimanche une mini-collection très applaudie dans le cadre intimiste d'un salon parisien, dans un climat presque apaisé après le scandale suscité cette semaine par les propos antisémites présumés de son créateur.

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La griffe, qui appartient à 90% à la maison Dior, a renoncé au défilé initialement prévu, préférant cette présentation plus sobre d'une vingtaine de silhouettes. Sidney Toledano, PDG de Dior, a accueilli chacun des invités en haut de l'escalier de cet hôtel particulier du très chic XVIème arrondissement.

"Dans les épreuves, il faut avancer", a-t-il dit à l'AFP. "Je suis là pour soutenir les équipes", a-t-il ajouté. Mais aussi, visiblement, pour faire des relations publiques après une semaine éprouvante, marquée par le scandale "Galliano".

John Galliano, adulé depuis une bonne vingtaine d'années, s'est transformé en quelques jours en paria: Il est poursuivi pour injure raciale par trois plaignants, dans deux incidents distincts, et une vidéo, qui circule depuis une semaine sur internet, le montre ivre, déclarant de l'admiration pour Hitler.

Dimanche, le décor baroque était à l'image de l'exubérant couturier britannique, qui aurait déjà quitté Paris depuis plusieurs jours pour suivre une cure de désintoxication, selon des informations de presse.

Son esprit semblait bien plus présent que vendredi, lors de son dernier défilé pour la maison Dior qui a pris des allures funéraires en raison de son licenciement et du malaise suscité par le scandale.

Lambris, moulures et lustres habillent les deux salons contigus où les mannequins déambulent, entre voltaires tendus de soie noire capitonnée, un cheval à bascule en bois, une cage à oiseaux dorée, un vieux vélo et un gramophone, des bouquets de fleurs et des châles russes à foison.

Pas de champagne, mais de sages jus de fruits et des petites brioches.

Les filles, dont plusieurs top models, sont maquillées avec cette outrance chère au créateur: regard charbonneux, joues rosies ou nacrées et une bouche bordeaux intense. Elles jouent, caressent leurs cols en fourrure, font virevolter leurs robes.

C'est l'Américaine Karlie Kloss qui arrive la première en chapeau noir, portant une veste en tweed grise et une jupe chinée. Les modèles portent des voilettes, un béret pailleté ou un chapeau à plumes noires.

Tweed et fourrures, les silhouettes, très cintrées à la taille, ont cette élégance années 1950 typique des dernières collections du couturier, qui montre là, encore une fois, son art sidérant de la coupe.

Plusieurs vestes courtes se nouent sur la taille mais se présentent en cape derrière, révélant un dos nu (ou dans la vraie vie, un chemisier). Des jupes bouffantes courtes ou encore à mi-mollet et taille haute, à la façon des héroïnes d'Alfred Hitchcock.

Pour le soir, une dizaine de robes façon nuisette très "Galliano", transparentes et à volants, dans des violets profonds ou verts sombres, parfois ornées de paillettes et de plumes d'autruche.Par Gersende RAMBOURG

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