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Jugement Sephora: réactions de politiques et du Medef

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AFP
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24 sept. 2013

PARIS, 24 sept 2013 (AFP) - Medef et représentants de l'UMP et du Modem ont exprimé leur mécontentement suite au jugement condamnant le parfumeur Sephora à fermer son magasin parisien des Champs-Elysées à 21 heures. Le Medef Ile-de-France a pointé dans un communiqué les conséquences de la décision à ses yeux: "une fermeture obligatoire sous peine d'astreinte d'un magasin qui réalise 20% de son chiffre d'affaires entre 21h et 1h du matin; une menace sur l'emploi des 50 salariés volontaires pour travailler la nuit (...) une remise en cause possible de l'ensemble des ouvertures de nuit" dans "des zones touristiques" et "une négation totale des nouvelles formes de consommation à l'heure du développement du e-commerce".

Magasin Sephora des Champs-Elysées. Photo: AFP.


L'organisation patronale "souhaite qu'une concertation soit ouverte par le préfet de Région sur les conditions d'application de ces ouvertures des commerces la nuit et le dimanche" et "qu'une réflexion soit menée sur une réforme du Code du Travail permettant l'extension des horaires d'ouverture des commerces par un accord d'entreprise et non plus par la loi". "Il souhaite enfin que l'extension des zones touristiques existantes et la création de nouvelles zones touristiques régionales soient à nouveau envisagées notamment à Paris".

L'ancien ministre UMP du Travail et député de l'Aisne, Xavier Bertrand a lui donné son opinion sur LCP. "Cinquante salariés étaient volontaires et ils gagnaient 25% de plus. Un accord avait été signé avec un syndicat pour passer à 50% de rémunération en plus et 100% de repos compensateur pour compenser le travail de nuit. Eh bien on leur dit: +non, vous, vous ne pouvez plus travailler+".

"En France, c'est comme si on était incapables de faire du sur-mesure" a-t-il ajouté. "Il faut donc modifier la loi (...) redonner le goût du travail et ne pas empêcher de travailler (...) Notre pays ne pourra pas rester un grand pays si on ne fait pas davantage pour ceux qui veulent travailler, ceux qui travaillent et pour ceux qui donnent du travail".

Ex-ministre également et maire du VIIe arrondissement Rachida Dati a déclaré sur i>TELE : "cette décision, alors qu'on est en période crise, tombe quand même très mal. Ce ne sont pas les salariés, ni les syndicats de ce magasin qui ont saisi la justice pour empêcher l'ouverture du magasin après 21H00". "Les salariés sont très en colère contre cette décision, il faut le savoir". "La loi est sans doute pas si précise que ça", mais "l'interpréter trop strictement va à l'encontre des intérêts de ces salariés" et "de l'attractivité économique de Paris sur la scène internationale".

Ancien ministre UMP toujours, le député de Paris Pierre Lellouche, élu de la circonscription où se trouve cette enseigne, juge, dans un communiqué "scandaleux que dans notre pays, frappé par un chômage de masse supérieur à 10% de la population active, les syndicats se battent contre l'emploi, et plus préoccupant encore que la justice leur donne raison".

"Alors que Paris reste la première destination touristique au monde, il est affligeant de voir que les syndicats confortés par la justice parviennent à bloquer l'activité économique et à exporter sur d'autres capitales européennes (Londres en particulier) le flux de l'activité économique dont nous aurions grand besoin. Rien que sur le quartier des Champs-Elysées et des Grands magasins, ce sont des milliers d'emplois qui sont perdus par cette politique suicidaire".

Enfin, Robert Rochefort, vice-président du MoDem, a critiqué une décision "aberrante". "La France est dans une compétition mondiale. Les touristes étrangers sont l'une des sources de devises et d'activités commerciales en très forte croissance. Il est absurde que des sites emblématiques comme les Champs-Elysées à Paris, qui voient passer chaque année 100 millions de visiteurs, dont la moitié sont des étrangers, soient soumis aux mêmes règles qu'un supermarché de banlieue d'une ville moyenne. Ce que les touristes chinois ne dépenseront pas à Paris, où ils ne restent que deux ou trois jours, sera dépensé ailleurs, à Londres par exemple".

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