K-Swiss entend se propulser vers de nouveaux sommets. Fondée en 1966, la marque aux cinq bandes a amorcé au premier semestre 2008 un vaste plan de communication afin de booster sa notoriété en commençant par Paris et sa région.

Cette année s’annonce comme charnière pour la griffe qui souhaite s’imposer en France, où elle s’est implantée pour ses quarante ans avec l’ouverture d’une filiale, et en Europe comme l’une des dix premières marques françaises dans son secteur.

K-Swiss 2008

« Nous sommes sur un marché concurrentiel dominé par les majors tels que Puma, Nike, ... mais nous avons une vraie histoire, un positionnement propre », affirme Renaud Barrillon, directeur de K-Swiss France.

En France justement (son quatrième plus gros marché après les États-Unis, l’Angleterre et le Benelux), elle écoulera d’ici à la fin de l’année 50 000 paires, contre 3 millions pour les US, 1,9 million pour l'Angleterre et 1,2 million pour le Benelux. Un chiffre qu’elle compte catapulter entre 500 000 et 1 million de paires pour 2013.

Outre le développement de son réseau de boutiques et de ses partenariats commerciaux – elle table sur un quadrillage de la France avec 550 points de vente triés sur le volet d’ici à 2010 –, la griffe s’appuie sur un lourd investissement marketing : + 10 % du chiffre d’affaires, sans pour autant nous dévoiler le coût exact de l'opération.

Après un début d’année chargé, notamment avec la naissance d’un corner éphémère au Citadium à Paris et d’un film publicitaire diffusé au cinéma, la communication étend son spectre sur tout l’Hexagone, selon Renaud Barrillon. K-Swiss sera présent au second semestre sur la chaîne MTV pour cibler les 18/35 ans et déploiera une campagne d’affichage à Toulouse, Bordeaux, Marseille et Lyon.

Espace éphémère K-Swiss au Citadium du 8 au 28 septembre

A l’export, K-Swiss travaille beaucoup avec les pays émergents (Croatie, Roumanie, Russie, Chypre, ...), tout en consolidant sa présence au sein des marchés où elle est déjà implantée. En Angleterre par exemple, elle espère atteindre les 4 millions de paires d’ici à 2 ou 3 ans, sans pour autant sacrifier la qualité de son parc. « Pour le moment, nous nous attachons à garder une distribution sélective, qualitative pour pérenniser la marque et son image ».

Autre événement de taille, K-Swiss opérera en 2010 la relance de son segment textile. Un segment qui existait déjà mais qui n’a pas été assez dorloté. « Le lancement n’a pas été optimal, il est intervenu trop tôt par rapport à la connaissance et à la stratégie de la marque », poursuit le directeur.

Ce qui est sûr, c’est que « K-Swiss est là pour longtemps, K-Swiss investit ; K-Swiss progresse, K-Swiss gagne en visibilité. C’est un travail de longue haleine », conclut Renaud Barrillon.