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26 févr. 2013
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Karl Lagerfeld se dévoile en dessins sur Arte

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AFP
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26 févr. 2013

PARIS, 26 fév 2013 (AFP) - Devant une feuille blanche, feutre à la main, l'icône Karl Lagerfeld fait son autoportrait sur Arte le 2 mars, en dessinant sa vie, de sa maison d'enfance aux codes Chanel en passant par son amant.

"A quoi vous ressemblez quand vous arrivez chez Chanel?" en 1982, interroge le réalisateur du documentaire Loïc Prigent. "Assez classique, assez ennuyeux", répond l'intéressé.

Karl Lagerfeld sur Arte le 2 mars. Visuel Arte.

Et pendant qu'il se dessine, il raconte: Gabrielle Chanel avait qualifié le blue jean d'"ignoble" et la mini-jupe d'"atroce". Elle s'était "ringardisée", mais elle restait un personnage "fascinant" pour Karl. "J'ai accepté parce que tout le monde m'a dit: 'ça ne marchera pas' ".

En quelques coups de crayon, il croque Inès de la Fressange dans une robe dessinée pour sa première collection, puis "les codes Chanel" qu'il a tellement popularisés et modernisés: la veste, le sac matelassé, le canotier, les initiales...

Arte consacre la soirée du samedi 2 mars, en pleine fashion week parisienne, à Karl Lagerfeld. Trois documentaires de Loïc Prigent seront diffusés, dont l'inédit "Karl Lagerfeld se dessine".

Le créateur reproduit le manteau "en laine jaune, décolleté dans le dos" qui lui a fait gagner le concours de la laine en 1954, ses débuts chez Balmain puis chez Patou où il a "tout appris", chez Fendi, Chloé...

Mais il ne croque pas seulement la mode. Sa maison d'enfance? "Une propriété à 40 kilomètres de Hambourg". Il dessine le dressing de son père, le salon de sa mère. "Je n'avais qu'une envie: me tirer de là". Il représente aussi sa mère, très élégante, "très mince". "Elle disait que je ressemblais à une vieille commode d'acajou", avec "mes cheveux abominables", raconte-t-il, sérieux.

Il se représente enfant. "Je n'avais aucune envie de normalité, que mes propres normes (...) Aujourd'hui, je suis modeste et effacé; enfant, j'avais une tête comme ça", mimant une grosse tête.

Il enchaîne aussi vite les dessins que son débit est rapide. Il arrache les pages les unes après les autres.

C'est au tour d'"Yves" Saint-Laurent d'être croqué. "Il était génial, pas du tout la même personne que ce que Pierre Bergé (son compagnon, NDLR) en a fait après", raconte Karl Lagerfeld, cassant.

Il dessine ensuite "l'homme de sa vie", Jacques de Bascher, rencontré en 1971. "C'était le Français le plus chic que j'ai vu". Il le représente, bouteille à la main, en short avec mi-bas.

Puis il revient sur sa vie. "L'essentiel, c'est se réinventer", dit Karl Lagerfeld. "C'est drôle d'avoir inventé un look qui se prête si bien aux caricatures", lâche-t-il. Il montre son téléphone, qui porte une coque blanche, avec en noir, sa silhouette.

Et puis, la dernière question. "Vous pourriez dessiner l'endroit où vous souhaiteriez être enterré?". "Quelle horreur! J'ai horreur d'encombrer les gens avec les restes. A un moment, il faut décamper, il faut disparaître". Et Karl Lagerfeld pose son crayon.

("Karl Lagerfeld se dessine", le samedi 2 mars à 21H45, sur Arte)Par Caroline TAIX

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