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3 juil. 2013
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Karl-Heinz Müller: "Quand le denim est fort, le business l’est aussi"

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3 juil. 2013

Le Bread&Butter a annulé sa traditionnelle conférence du lundi, veille du salon. Celle-ci a été remplacée par une rencontre "conviviale", entre le cofondateur du Bread&Butter et une petite dizaine de journalistes, ce mercredi.

Le secteur Urban Fashion


Derrière les fenêtres, les convives observaient tout de même une fréquentation plus faible qu’à l’accoutumée pour un deuxième jour (et avant-dernier jour du Bread). Le dialogue de près de deux heures a essentiellement été conduit dans la langue de Goethe. Le message est clair: le Bread&Butter ne peut se tenir qu’à Berlin, "la ville de la street culture par excellence", et la décision d’accueillir le groupe Bestseller a été la bonne, peu importe la contradiction pour certains avec l’éviction à la session de janvier dernier de 120 exposants.

"Certaines marques, nous n’en voulions plus. Nous sommes un peu comme un grand magasin qui doit créer son assortiment", résume Karl-Heinz Müller, également détaillant avec ses concept-stores 14 oz. Il cite les propos de Thomas Kuhnhäuser, détaillant avec Yeans Halle dans la ville de Sindelfingen. Ce dernier, dans les colonnes de Sportswear International précise: "Bestseller joue certes pour nous un grand rôle mais il ne passe pas dans le concept originel du Bread&Butter". "J’ai besoin de Bestseller (pour mon business), que devrais-je dire?", répond le patron du salon à la remarque du détaillant.

Il rappelle d’ailleurs souvent que le Bread & Butter est indépendant et une entreprise, pas une œuvre de charité. Pour janvier prochain, au sujet du salon qui fêtera alors sa trentième édition, il ne dévoile rien, précisant que les marques ne s’engagent pas sur plusieurs saisons et qu’il n’a donc pas d’obligation contractuelle. "Les seuls contrats que j’ai sont ceux de la location de l’aéroport et ceux de mes salariés ".

Mais, des changements, il devrait y en avoir car le marché évolue sans cesse et que la mode est synonyme de mouvement. "Il faut vraiment arrêter de tout expliquer par le terme de crise. Il se passe aussi un changement profond dans la branche. Pour un salon, l’important est de faire travailler les exposants et les acheteurs, avec le soutien de la presse ».

Mais pas question donc d'annoncer des projets. "En janvier, j'avais annoncé le pendant femme du LOCK et le changement de place de certains segments. Ensuite, on a vu que, dans la pratique, cette idée n'était pas faisable".

Côté produits, le détaillant dans l'âme Karl-Heinz Müller voit surtout de l’espoir en observant le retour en force du denim. "C’est bien palpable que le denim est de retour. Et c’est l’observation la plus chouette sur ce salon. Quand le denim était fort, les affaires étaient fortes. Les thèmes du passé comme les pantalons aux multiples coloris, n’ont pas vraiment besoin de marques. H&M par exemple y joue un grand rôle. Dans le jeans, la marque joue encore un rôle important (auprès des consommateurs)". Ajoutant au détour d'une question: "Nous savons comment le marché a évolué. Dans mes boutiques, en denim, les meilleures ventes sont Denham et Nudie Jeans, Levi’s est troisième et loin derrière. Prenez le groupe Sixty, je ne vais quand même pas réveiller les morts", précise Karl-Heinz Müller avec son sens légendaire sens de la formule.

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