Après Sup de Goût inauguré il y a trois ans, voici Sup Retail. Créé à l’initiative de la maison Cartier il y a dix-huit ans et sous l’impulsion d’Alain-Dominique Perrin, l’Institut Supérieur de Marketing de Luxe lance la première formation supérieure à la direction des boutiques et des magasins.

Michel Guten, membre du comité scientifique de Sup Retail

Avec un large portefeuille de maisons prestigieuses, Sup Retail, dont la présidence est occupée par Michel Guten, ancien vice-président de Cartier et ancien président de Lancel, devrait permettre aux futurs diplômés de s’initier aux savoir-faire spécifiques des métiers de la vente et multiplier les rencontres avec les professionnels du monde du luxe, tous secteurs confondus.

Logo Cartier reflété sur la vitrine de la boutique parisienne de la maison

Avec une rentrée programmée pour janvier 2008, Sup Retail sélectionne les futurs lauréats sur dossier et aux termes d’un entretien avec l’équipe pédagogique ainsi que d’un test d’anglais. A l’instar de son aînée, la formation plonge le futur diplômé, en activité ou étudiant, dans l’univers professionnel. A raison de trois sessions dans l’année de 150 à 200 heures chacune répartie sur un trimestre, les cours dispensés le soir sont animés par des professionnels qui viennent communiquer et partager leurs expériences.

Pour l’équipe de Sup Retail, les maisons de luxe, de la microsociété à la multinationale, ne peuvent plus se satisfaire de leur seule image même si elle est établie. Elles ont besoin d’un réseau de magasins, de concessions, d’agences qui sont autant de vitrines pour leur marque.

Charles-Henri Garnier, responsable retail France chez Cartier, constate qu’une boutique est une entreprise dont tous les acteurs participent au rayonnement. La formation traite ainsi des aspects financiers (moyens de paiements, gestion comptable et financière) ou réglementaires (droit des sociétés, de la concurrence, norme de sécurité). Plus spécifiquement, elle aborde les questions de la relation clients et fournisseurs, de logistique ou de merchandising.

Les onze membres du comité scientifique souhaitent aussi revaloriser les métiers de la vente qui souffrent d’un déficit d’image. Et pourtant Michel Guten affirme qu’ils sont les premiers à comprendre la marque qu’ils représentent. Il souligne par ailleurs l’importance de l’accueil et des équipes qui l’animent. Nouveau bassin d’emplois ? Sûrement à en croire les initiateurs qui affirment entendre une demande croissante du terrain, de la joaillerie à la décoration en passant par la gastronomie.