L’Observatoire du "Fabriqué en France" lancé officiellement

Auteur :

Emilie-Alice Fabrizi

Publié le
1 sept. 2010

Comme son nom l’indique, le nouvel organe présenté le 31 août dernier par le ministre de l’Industrie Christian Estrosi, se veut un outil descriptif visant à "mesurer la quantité de composants français dans les produits fabriqués en France". Reste que son efficacité est conditionnée par la bonne volonté des acteurs français de l’industrie.

Actualisés chaque année dans le but de suivre l’évolution du savoir-faire tricolore dans la production nationale, les chiffres donnés concernent onze filières, et notamment celle des industries de Mode et Luxe. De quoi, sur le papier, accompagner la Charte de sauvegarde du Made in France signée en avril dernier. En effet, un des enjeux est d’empêcher l’apposition du "Fabriqué en France" sur un produit assemblé sur le territoire mais constitué en majeure partie de composants étrangers.

Car, si le ministre a salué la "capacité de certaines filières à tirer parti de la mondialisation", il a rappelé que ces pratiques ont dans le même temps entraîné "la perte dramatique de parts de marché" de l’industrie française. En dix ans, de 1999 à 2009, la production nationale est passée de 75 % à 69 %, avec pour corollaire, la perte de 600 000 emplois, selon le ministre Christian Estrosi. L’objectif est donc, d’ici à 2015, d’augmenter cette production de 25 %.

Enfin, Christian Estrosi a annoncé que depuis la remise du rapport d’Yves Jego sur la mise en place d’un label "marque France", des textes législatifs et réglementaires étaient en cours d’élaboration. Une nécessité pour certains acteurs de la filière qui constatent que faute d’instruments coercitifs garantissant la traçabilité et la transparence d’un produit, les conclusions de l’Observatoire pourraient rester lettre morte.