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19 juil. 2020
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L'Union européenne cherche un difficile compromis sur un plan de relance

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19 juil. 2020

BRUXELLES (Reuters) - Au troisième jour d’un sommet qui devait n’en durer que deux, les dirigeants de l’Union européenne étaient toujours ce dimanche à la recherche d’un compromis de dernière minute sur un plan destiné à relancer l’économie du bloc mais la chancelière allemande n’exclut pas que le Conseil européen se solde par un échec.


Photo prise le 19 juillet 2020 / Reuters /François Walschaerts



Les 27 recherchent un accord sur un fonds de relance doté de 750 milliards d’euros pour tenter de faire repartir leurs économies, paralysées par la fermeture de larges pans de l’activité afin de lutter contre la propagation du COVID-19. Une proposition de porter le budget pluriannuel commun de l’UE à 1.100 milliards d’euros sur sept ans est également à l’étude.

Les discussions se heurtent depuis vendredi à l’opposition du camp des “frugaux”, soit les pays partisans d’une stricte orthodoxie budgétaire, emmenés par les Pays-Bas. “Il y a beaucoup de bonne volonté mais aussi beaucoup de positions différentes”, a dit la chancelière allemande à Bruxelles, où les discussions doivent reprendre à 10h00 GMT. "Je ferai tous les efforts possibles mais il est possible qu’il n’y ait pas de résultat”, a-t-elle ajouté. Le montant du fonds, la répartition entre subventions et prêts et plusieurs facteurs techniques font l’objet de délicates négociations.

Parmi ces facteurs techniques, figurent l’exigence d’un respect plus strict du principe de l’Etat de droit formulée par les Etats occidentaux et dont plusieurs pays, Hongrie et Pologne notamment, ne veulent entendre parler. Le Premier ministre luxembourgeois a estimé que de telles conditions étaient nécessaires pour préserver les valeurs démocratiques qu’il présente comme la colonne vertébrale de l’Union européenne. “L’Europe n’est pas une épicerie dans laquelle vous choisissez ce que vous voulez. L’Europe c’est avant tout des valeurs que nous devons respecter”, a-t-il dit.

Macron veut croire à un compromis



“Il nous faut trouver les bon compromis dans les prochaines heures”, a toutefois affirmé Emmanuel Macron. “Je pense que c’est encore possible mais ces compromis ne se feront pas au prix de l’ambition européenne”, a ajouté le président français.

Pour tenter de débloquer la situation, le président du Conseil européen, Charles Michel, a proposé vendredi de maintenir le volume global du plan de relance inchangé à 750 milliards d’euros mais de ramener le montant des subventions à 450 milliards au lieu de 500. Cette concession n’a cependant pas suffi à convaincre les “frugaux”. “Nous sommes dans l’impasse maintenant”, a déclaré le président du Conseil italien, Giuseppe Conte, à l’issue des travaux de vendredi.
“C’est beaucoup plus complexe que nous ne l’attendions”, a-t-il ajouté. “Il y a de nombreux points qui ne sont pas résolus.”

Version française Patrick Vignal

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