
Anne-Sophie Savenier
22 juil. 2015
L’activewear, un secteur porteur mais très exigeant

Anne-Sophie Savenier
22 juil. 2015
Quelles sont les attentes des clients sur le segment de l’activewear ? Comment les satisfaire ? Quelle différence entre ce segment et celui du sportswear ? Quel type de distribution ? Selon Dominique Demoinet (DLD consulting), qui animait une conférence dédiée à l’activewear lors du salon Mode City et Interfilière Paris, ce sont autant de questions que se posent encore de nombreux professionnels.

« L’activewear, c’est un terme désignant des vêtements très performants, capables de combler des besoins très spécifiques et inhérents à différents sports, mais qui possèdent également une vraie dimension mode afin d’assouvir le besoin de style des clients », s’accordent à dire les professionnels présents ce jour-là.
Hybridation entre vêtement de sport et vêtement casual pour des activités type yoga, zumba ou running, l’activewear est donc un segment très exigeant car les attentes des acheteurs sont importantes, tant sur l’aspect mode que technique.
« Dans l’activewear, les clients souhaitent transposer leur style, explique Alisha Taylor, manager produit chez Panache Sport. Il faut donc penser des produits généraux, mais aussi des produits plus ciblés selon le sport et la morphologie pour que chaque client puisse être satisfait. »
En outre, en matière d’activewear, la performance doit être synonyme de confort avec des matières qui sont respirantes, antibactériennes ou encore luttant contre les odeurs. Le tout résistant dans le temps et au lavage.
Le cahier des charges est donc lourd et les périodes de développement longues. Tout cela a un coût, mais les clientes bien souvent l’ignorent.
« Les marques ne mettent pas suffisamment en avant la technicité de leurs produits, explique Inès Coudray, détaillante spécialisée en lingerie et textile sport (Société Dessus dessous Sport). Quand il s’agit d’acheter un vêtement de ce type, elles sont perdues : quelle différence entre cette pièce à 15 euros et ce même produit à 60 euros ? On ne leur explique pas, elles ne voient donc pas l’intérêt d’investir alors que, s’il y avait une vraie pédagogie, elles n’hésiteraient pas. »
Du côté de la distribution en revanche, une fois encore, les intervenants sont unanimes : elle doit se faire en magasin de sport comme en boutique de lingerie. Cependant, pour cette dernière, un gros travail reste à faire pour éduquer sur l’aspect technique les professionnels en magasin.
Les détaillants doivent être coachés afin d’être capables de vendre correctement le produit. En effet, en matière d’activewear, les clients ont besoin de conseils : un produit inadapté nuit à la marque car, assez logiquement, la performance n'est pas au rendez-vous.
Enfin, pour l’avenir de l’activewear, les intervenants ont déclaré miser sur le développement de produits bios et éco-friendly.
En effet, selon ces derniers, les clients sont très nombreux à apporter de l’importance à cette notion, c’est donc un véritable enjeu. Une tendance que de nombreux fournisseurs de matières ont déjà repérée puisqu’ils travaillent actuellement sur des tissus techniques et écoresponsables.
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