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28 févr. 2014
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L’atelier de Charles Jourdan et Stéphane Kélian va fermer ses portes

Publié le
28 févr. 2014

L'atelier de Bourg de Péage (Drôme) où est sous-traitée une partie de la fabrication des chaussures haut de gamme Charles Jourdan et Stéphane Kélian, propriété du groupe Royer depuis 2008 et 2007, va finalement fermer ses portes. En pleine restructuration après avoir essuyé des pertes, Royer - qui a également fermé le site de production des chaussures enfants Mod 8 et Aster de Blanquefort (Gironde) - cherche toujours à céder une partie du capital de Charles Jourdan et Stéphane Kélian. "Vendre des articles de luxe aujourd’hui demande beaucoup d’investissements comme développer des boutiques ou s’octroyer les services d’une égérie… Nous cherchons donc à nous adosser à un financier ou même un industriel. Idéalement nous souhaiterions garder 30 % du capital", indique un porte-parole du groupe.

Modèle Charles Jourdan.

De leur côté les salariés de l’atelier de Bourg de Péage ont tenté de sauvegarder les 22 emplois du site. Trois salariés se sont ainsi mobilisés auprès de Jacques Royer, PDG du groupe, pour obtenir un accord de cession du parc des machines et d’une partie du stock des matières premières. Un accord formalisé par un protocole. L’objectif était de continuer à faire vivre l’atelier sous le statut de SCOP (Société coopérative et participative).

"On nous a demandé de compresser notre effectif ; on l’a fait. On nous a demandé d’augmenter notre apport en capital ; on l’a fait. Dans ce projet, on avait les machines et les matières. On a toujours les compétences, on maîtrise les savoir-faire… Ah ! J’oubliais… On a les clients…", explique Catherine Bruno, l’une des porteuses du projet.

La créatrice Amélie Pichard qui a soutenu le projet souligne pour sa part: "Ce qui me révolte c’est que trois des salariés se sont battus durant 10 mois afin de reprendre l'usine, mais personne ne les a soutenu alors que leur dossier était plus que faisable, beaucoup de marques étaient prêtes à les soutenir. Plutôt surprenant dans la conjoncture actuelle du Pro-Made in France ?".

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