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11 janv. 2007
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L'avenir radieux et multifacettes des textiles techniques

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AFP
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11 janv. 2007

MARCQ-EN-BAROEUL (Nord), 11 jan 2007 (AFP) - Utilisés aussi bien dans l'automobile, les oléoducs que les vêtements de sécurité, les textiles techniques se développent dans tous les secteurs d'activité et ont créé un marché en forte croissance que les entreprises françaises investissent.


Textile South Pacific Fabrics

"Leurs applications sont infinies, la seule limite est l'imagination", plaide Patrice Gallant, co-président de Futex, la convention européenne qui a rassemblé les acteurs du secteur mercredi et jeudi à Marcq-en-Baroeul, près de Lille.

Une même fibre synthétique, baptisée PTFE, sert aussi bien à confectionner des chaussettes antifriction qu'à la filtration de gaz chauds. Un aérogel de silice composé à 98 % d'air et appliqué à une fibre textile trouve des applications dans l'isolation thermique d'oléoducs, du compartiment moteur d'une voiture comme pour celle de semelles de chaussures.

Au départ, on trouve toujours une fibre textile, souvent nouvelle, à laquelle on peut faire subir un trempage dans une solution ou que l'on peut insérer dans un autre matériau.

Pour le président de l'Union des industries textiles du Nord-Pas-de-Calais André Beirnaert, "par leurs fonctionnalités nouvelles, les tissus techniques sont capables d'obtenir des performances inatteignables par des matériaux traditionnels".

Comme d'arrêter une balle de mitrailleuse grâce à un textile renforcé par une plaque de céramique ou de permettre au pompier, grâce à un nouvel équipement, d'augmenter de 70 % sa capacité d'action face à un feu.

"Le textile technique nécessite de s'intéresser à ce qui se passe dans l'électronique, la chimie, la mécanique... Le textile est devenu multisciences", s'enthousiasme Bernard Deltête, de l'Institut français du textile et de l'habillement (IFTH).

En Europe, le marché des textiles techniques est de 20,5 milliards d'euros et ses principales applications intéressent les transports (26 % du marché en valeur) et l'industrie (15 %), loin devant l'habillement (7 %).

De 85,5 milliards d'euros en 2005, le marché mondial devrait dépasser 100 milliards d'euros en 2010, s'enthousiasme Bernard Deltête. "Et 60 % des produits disponibles dans dix ans n'existent pas encore aujourd'hui".

Pour les entreprises, les textiles techniques constituent une bouée de sauvetage dans un secteur sinistré qui a perdu 60 000 emplois en dix ans.

Avec un chiffre d'affaires de quatre milliards d'euros, les entreprises françaises du secteur, essentiellement des PME, occupent le deuxième rang européen derrière l'Allemagne et emploient environ 20 000 salariés, essentiellement dans les régions Rhône-Alpes et Nord-Pas-de-Calais, selon une étude du ministère de l'Economie.

La part des textiles techniques dans l'industrie textile est de 17 % et le gouvernement compte la doubler, notamment par la création en 2005 de deux pôles de compétitivité Techtera en Rhône-Alpes et Up-tex en Nord/Pas-de-Calais.

Par Mathieu RABECHAULT

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