Jean-Paul Leroy
25 sept. 2012
L'école Duperré entend porter haut sa spécificité d'école de mode
Jean-Paul Leroy
25 sept. 2012
Parmi les écoles de mode parisienne, l’école Duperré a une place à part… C’est d’abord une école publique, à la différence de nombreuses écoles comme Esmod, Chardon-Savard, etc. qui sont des organismes privés. Cela a certes des avantages mais aussi des inconvénients.
Par exemple aujourd’hui, Duperré, comme nombre d’écoles publiques de ce type, ne délivrent pas de master. Ce qui conduit certains étudiants qui veulent poursuivre à rejoindre d‘autres écoles comme l’Institut Français de la Mode. Et dans ce cas, dernière école par laquelle l’étudiant est passé oblige, c’est ce nom que retiendra souvent une éventuelle biographie!
C’est d’ailleurs un combat que s’est donné Duperré de pouvoir offrir des formations en vue de la délivrance d’un master. C’est aussi une école qui enseigne la mode, mais aussi le design textile, le design graphique, etc.
Et c’est justement pour faire connaitre ces spécificités de l’école et sa richesse d’enseignement que Duperré a décidé de s’ouvrir davantage et de le faire savoir.
C’est vrai vis-à-vis des professionnels. Mais aussi des étudiants et futurs étudiants.
Premier épisode de cette ouverture, l’école présente du 27 au 29 septembre les travaux des diplômés de la licence professionnelle design de mode et environnement. L’exposition a lieu à l’école elle-même, 11 rue Dupetit-Thouars dans le IIIe arrondissement.
Toujours dans sa volonté de s’ouvrir à l’extérieur, l’école Duperré a des partenariats avec des entreprises et des régions. Elle a par exemple entamé une mission à l’initiative de tisseurs japonais de Kyoto. Ceux-ci entendent faire bouger leurs créations et comptent sur Duperré pour les mettre au gout du jour sans bouleverser leurs traditions ancestrales. Duperré travaille aussi sur un partenariat avec Cacharel. La mission cette fois est de revoir le concept du Liberty. Enfin, mais c’est quelque part une intervention “familiale”, l’école a été sollicitée par la Ville de Paris, sa maison-mère en quelque sorte, pour revoir les rideaux de l’Hôtel de Ville.
Les initiatives peuvent aussi être individuelles. C’est un étudiant de Duperré, James Renzelmann, qui a participé à la direction artistique du salon Première Classe aux Tuileries durant l’actuelle Fashion Week.
Duperré a aussi été à l’écoute des éventuels rapprochements entre écoles de mode parisiennes initiés par l’ancien gouvernement et notamment le ministre de l’Industrie Christian Estrosi. Mais, pour la proviseuse de Duperré depuis un an, Annie Toulzat, le projet semble enterré.
Un autre serait lui bien enclenché et pourrait aboutir d’ici la fin de l’année. Il s’agit de la création d’une association baptisée Design Paris Ecoles qui regrouperait justement les écoles rattachées à la Ville, soit Duperré donc, Boulle et Estienne.
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