© 2011 AFP - Fins cols roulés dépassant des chemises, costumes impeccables gris ou marine mais aussi vert d'eau, parme et bronze, chapeaux à larges bords : la marque Lanvin a souhaité se recentrer sur "l'essence du luxe" en présentant dimanche une collection "classique sans être ennuyeuse".

"L'homme Lanvin est un grand voyageur et nous essayons de l'emmener vers de nouvelles destinations d'une saison à l'autre", a expliqué en coulisses à l'AFP le styliste néerlandais Lucas Ossendrijver, responsable de l'homme sous la direction de l'Israélien Alber Elbaz, directeur de création de la maison.

Lanvin automne-hiver 2011/2012 (photo Pixel Formula)

Lors des deux dernières saisons, le vestiaire masculin s'était fait plus "pointu et un peu plus froid", a noté le créateur. "Nous avons voulu revenir vers l'essence du luxe, c'est-à-dire un vestiaire classique sans être ennuyeux, qui reste singulier. On essaye de murmurer plutôt que de crier", a-t-il ajouté.

M. Elbaz s'amuse à ajouter des détails issus d'un vestiaire plus urbain sur des pièces classiques, comme les aimants servant à fermer certains manteaux. "La modernité n'est pas forcément dure et rugueuse, elle peut se faire poétique", a-t-il commenté.

Pour lui, outre des questions d'élégance et de fluidité, le grand avantage de pantalons larges, très présents cette saison chez Lanvin mais aussi chez le Belge Dries Van Noten ou encore chez Dior Homme, c'est leur "confort infini".

Il aime aussi les chapeaux à larges bords, également très prisés cette saison, qui évoquent pour lui les "magnats du pétrole texan". Pour M. Ossendrijver, ces chapeaux obligent surtout à "recentrer le regard vers le visage, soulignant la personnalité" de celui qui le porte.

La collection, mélangeant matières nobles --soie ou velours côtelé-- ou techniques, a présenté quelques doudounes marine, l'une resserrée au niveau de la taille et du genou qui façonne une silhouette en sablier, l'autre en doudoune devant et sur les omoplates, mais au reste du dos plat.

Les pantalons sont soit larges et fluides, soit très fins. Une partie des costumes sont dépareillés, notamment pour le soir, comme cette veste moutarde sur un pantalon en soie noire ou cette veste de velours noir sur un pantalon en soie parme. Avec un noeud papillon bien sûr, comme les affectionne M. Elbaz.

Au sein du public, quelques personnalités, avec la présence insolite des grands cuisiniers étoilés Jean-François Piège ou Frédéric Anton.