L'horlogerie en France signe une meilleure année 2011 que la bijouterie

PARIS, 7 fév 2012 (AFP) - L'horlogerie a réalisé en France "une excellente année", bien meilleure que celle de la bijouterie, sortie de la crise mais confrontée aux bouleversements d'un marché où percent de plus en plus les bijoux en argent et en or de moindre qualité, selon le bilan du secteur.

Il s'est vendu en France pour 5,5 milliards d'euros de bijoux précieux ou fantaisie, de montres et autres réveils, une hausse de 3% par rapport à 2010, a indiqué le Comité Francéclat (comité professionnel de développement de l'horlogerie, de la bijouterie, de la joaillerie et de l'orfèvrerie et des arts de la table), en présentant mardi les résultats annuels avec Société 5/GfK.

C'est la deuxième année de hausse (+2% en 2010) après deux ans de baisse (-2% en 2008 puis 2009). "La récession est effacée", a commenté Hubert Lapipe, directeur de Société 5.

Les ventes de bijoux en France sont restées quasi stables à 3,83 milliards d'euros (+1%). Les ventes d'horlogerie ont elles progressé de 9,6% à 1,36 milliard d'euros, et atteignent un quart du total, avec plus de 14 millions d'unités écoulées, pour un prix moyen de 400 euros.

"C'est une bonne année pour les marques françaises de montres" et un crû "remarquable" pour l'horlogerie, a dit M. Lapipe.

Du côté des bijoux, le bilan est "positif mais contrasté". 67 millions d'unités ont été vendues en 2011, pour un prix moyen de 57 euros.

Mais la vente des bijoux en or a été divisée par deux en dix ans (9,4 millions d'unités, contre 18,1 millions en 2002), tandis que le bijou en argent a progressé de 30% en 2011, crise économique aidant.

Fait notoire: la flambée des prix des matières premières, dont celui de l'or qui s'est apprécié de 23% en 2011, mais aussi de nouvelles habitudes de consommation héritées de la crise bouleversent de plus en plus le marché.

L'offre en or de moindre qualité 375/1000 (9 carats) au lieu de 750/1000 (18 carats) se développe "très fortement", a souligné M. Lapipe.