8 881
Fashion Jobs
HERMES
CDI - Responsable Ressources Humaines - la Cate (H/F)
CDI · NONTRON
CHANTAL BAUDRON S.A.S.
Chef de Produit H/F
CDI · TOULOUSE
AIGLE
Responsable Approvisionnements Retail & Digital F/H
CDI · PARIS
EDEN PARK
Attaché Commercial Multimarques Ildf/Nord/Grand Est(H/F)
CDI · PARIS
GROUPE PRINTEMPS
Acheteur Mode Street H/F
CDI · PARIS
VILA FRANCE
Responsable Produit - Vila France
CDI · PARIS
SHOWROOM GROUP
Opérateur/Opératrice Logistique Polyvalent.e (H/F)
CDI · SAINT-WITZ
SHOWROOM GROUP
Chef de Projet Outils Logistiques - H/F
CDI · SAINT-DENIS
SHOWROOM GROUP
Responsable d'Exploitation Logistique - H/F
CDI · SAINT-WITZ
LE TANNEUR & CIE
Chargé(e) Marketplaces (H/F) en CDI
CDI · PARIS
L'ATELIER CUIR - ATC
Chargé(e) de Production
CDI · PARIS
INTERSPORT
Responsable Ressources Humaines F/H
CDI · SAINTE-EULALIE
HAYS FRANCE
Responsable Grands Comptes H/F
CDI · PARIS
INTERSPORT
Responsable du Contrôle de Gestion – Pôle Revenus d’Exploitation & Marges H/F
CDI · LONGJUMEAU
INTERSPORT
Commercial Clubs et Collectivités (Dép : 89-58-71)
CDI · LUNÉVILLE
RIMOWA
CDI - Senior Product Manager - Hardside - F/H
CDI · PARIS
CHRISTIAN DIOR
Gestionnaire de Stock Regional Distri Center B2B (F/H)
CDI · ORLÉANS
CHRISTIAN DIOR
Chef de Projet Evenements Visual Merchandising - Emea (H/F)
CDI · PARIS
CHRISTIAN DIOR
Responsable Financier Europe (F/H)
CDI · PARIS
RICHEMONT
Responsable Comptable et Transformation Finance (H/F)
CDI · PARIS
VAN CLEEF & ARPELS
Chef d'Atelier (H/F)
CDI · LYON
VAN CLEEF & ARPELS
Chef de Projet Développement Haute Joaillerie (H/F)
CDI · PARIS
Par
AFP
Publié le
4 juin 2021
Temps de lecture
3 minutes
Télécharger
Télécharger l'article
Imprimer
Taille du texte

L'horreur des camps pour Ouïghours au Xinjiang racontée à Londres

Par
AFP
Publié le
4 juin 2021

«Je ne souhaite à personne de souffrir comme ça.» Torture, stérilisations, viols: un groupe d'avocats et experts des droits humains qui enquêtent sur le traitement infligé à la minorité musulmane ouïghoure a commencé vendredi à Londres à entendre des témoins.


Qelbinur Sidik, professeure de l'ethnie ouzbèke, lors de son témoignage au «Tribunal ouïghour», le 4 juin 2021 à Londres - AFP



Les neuf membres du «Tribunal ouïghour», ainsi nommé malgré l'absence de toute autorité judiciaire et dénoncé par Pékin comme une «machine à mensonges», recueillent des témoignages de première main sur les crimes dénoncés à l'encontre des Ouïghours dans la région chinoise du Xinjiang, qui fait l'objet de tensions entre la majorité musulmane (principalement ouïghoure) et la minorité han (Chinois de souche).

L'organisation entend à l'issue de ses auditions dire dans un rapport en décembre si elle estime que Pékin s'est rendu coupable de génocide et de crime contre l'Humanité contre les Ouïghours et d'autres minorités musulmanes en Chine.
Les participants espèrent ainsi attirer l'attention internationale et entraîner de possibles actions.

Qelbinur Sidik une professeure membre de l'ethnie ouzbèke de la capitale du Xinjiang, Urumqi, a expliqué que les dirigeants du Parti communiste l'avaient forcée à enseigner le chinois dans deux sinistres camps de «rééducation» pour les Ouïghours.
Enchaînés, ils doivent y subir des heures d'enseignements, a-t-elle témoigné.

«Humiliations» et «souffrances»



«La police, les gardiens du camps ne voyaient pas les prisonniers hommes comme des être humains», a-t-elle expliqué, «ils prenaient plaisir à voir leurs humiliations et leur souffrance».

Quant aux femmes, «elles étaient non seulement torturées, mais subissaient aussi des viols, parfois collectifs», a-t-elle poursuivi. Les stérilisations étaient courantes, a-t-elle raconté, évoquant le cas d'une prisonnière qui en est morte.

Qelbinur Sidik a elle-même été stérilisée de force, a-t-elle raconté, avant d'obtenir un visa pour rendre visite à sa fille aux Pays-Bas, qui lui a permis de fuir la Chine.
«Les choses auxquelles j'ai assisté, que j'ai subies, je ne peux pas les oublier ne serait-ce qu'un jour», a-t-elle expliqué. «Je ne souhaite à personne de souffrir comme ça».

Selon des experts étrangers, plus d'un million de Ouïghours, principal groupe ethnique du Xinjiang, sont détenus dans des camps de rééducation et certains sont soumis à du «travail forcé».

Pékin conteste et affirme qu'il s'agit de centres de formation professionnelle destinés à les éloigner du terrorisme et du séparatisme, après de nombreux attentats meurtriers commis contre des civils par des Ouïghours.

 «Blasphème contre la loi»



Le «Tribunal ouïghour» n'est affilié à aucun gouvernement et la Chine a refusé toute participation. Pékin a en revanche pris des sanctions contre l'organisation et son président Geoffrey Nice, qui a dans le passé mené les poursuites devant la justice internationale contre l'ancien dirigeant serbe Slobodan Milosevic pour crime contre l'Humanité.

 «Les allégations portées contre la Chine sont graves» et comportent de nombreuses violations de la déclaration des droits humains de l'ONU, a déclaré Geoffrey Nice vendredi à l'ouverture de la première de deux sessions d'auditions de quatre jours.

Selon l'un des conseillers de l'organisation, gouvernements américain et australien ont proposé de fournir des éléments, qui viendraient s'ajouter aux milliers de pages déjà amassées.

Mis sur pied à la demande du Congrès mondial ouïghour, le plus important organisme représentant les exilés ouïghours, qui presse la communauté internationale à agir contre la Chine, le «Tribunal ouïghour» a promis qu'il serait «impartial» et gouverné par les «preuves».

«Ce pseudo-tribunal n'a rien à voir avec la loi. C'est détourner le nom de +tribunal+ pour s'engager dans des politiques anti-chinoises et de la manipulation de l'opinion publique», a dénoncé jeudi le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Wang Wenbin. «C'est du blasphème contre la loi», a-t-il ajouté, accusant ce «soi-disant tribunal de fédérer »un groupe dont l'opposition à la Chine est la profession et le gagne-pain".

La tenue de ces auditions à Londres, à quelques jours du sommet du G7, risque d'aggraver encore les tensions déjà vives entre le Royaume-Uni et la Chine, alimentées par la répression des manifestations pro-démocratie à Hong Kong ou encore l'exclusion de l'équipementier Huawei, soupçonné d'espionnage, du réseau britannique de la 5G.
 
 

Tous droits de reproduction et de représentation réservés.
© 2024 Agence France-Presse
Toutes les informations reproduites dans cette rubrique (ou sur cette page selon le cas) sont protégées par des droits de propriété intellectuelle détenus par l'AFP. Par conséquent, aucune de ces informations ne peut être reproduite, modifiée, rediffusée, traduite, exploitée commercialement ou réutilisée de quelque manière que ce soit sans l'accord préalable écrit de l'AFP. L'AFP ne pourra être tenue pour responsable des délais, erreurs, omissions qui ne peuvent être exclus, ni des conséquences des actions ou transactions effectuées sur la base de ces informations.

Tags :
Industrie