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L'industrie française de la chaussure veut poursuivre son renouvellement

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AFP
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4 nov. 2012

PARIS, 04 nov 2012 (AFP) - L'industrie française de la chaussure devrait terminer l'année 2012 sur un repli limité à 1 ou 2%, soutenue par les exportations et le haut de gamme, et veut favoriser l'arrivée de nouvelles entreprises misant sur la création.

"Le premier semestre a été relativement mauvais à cause des problèmes climatiques", mais "on corrige un peu sur le second semestre" avec une "saison d'automne (qui) a démarré correctement", a déclaré à l'AFP le président de la Fédération française de la chaussure (FFC), Jean-Pierre Renaudin, qui prévoit une année "stable ou très faiblement négative".

Bocage, groupe Eram (photo : Bocage)

En 2011, la production française de chaussures avait représenté 24 millions de paires pour un chiffre d'affaires de 861 millions d'euros.

Le premier semestre est en recul "autour de 3%", mais "on peut tabler raisonnablement sur une évolution plus positive sur le deuxième semestre" et "afficher une année 2012 en très légère régression, autour de moins 1%, moins 2%", confirme Dorval Ligonnière, responsable études et marketing à la FFC.

Outre une météo plus favorable cet automne, plusieurs facteurs contribuent à l'amélioration. Les détaillants qui avaient réduit leur stocks, ont "besoin de (les) reconstituer", a dit M. Ligonnière. La prime de rentrée a aussi permis au marché de la chaussure enfant "de retrouver un petit peu de souffle".

L'industrie française de la chaussure est aussi soutenue par les exportations qui continuent de progresser, avec une hausse de 15% en valeur au cours des six premiers mois de 2012.

"Le made-in-France est très apprécié sur les grands marchés, aux Etats-Unis, en Asie, Russie, Moyen Orient (...) ce qui permet aux industriels de bien résister, même si le marché français est un petit peu plus difficile", selon le responsable marketing.

En outre, la France demeure le premier pays européen consommateur de chaussures par habitant avec 6 paires d'articles chaussants par an.

Le secteur "a été chahuté pendant à peu près 15 ans, avec des problèmes de restructuration" et "une période de mutation industrielle relativement forte", rappelle M. Renaudin. Mais cette phase s'est terminée à peu près il y a cinq ou six ans, estime-t-il.

La France reste aujourd'hui présente dans le luxe, le haut-de-gamme et les marchés de niche très qualitatifs, que ce soit des chaussures professionnelles ou des sandales, mais dans de petites quantités.

"On mise beaucoup sur la création, sur la marque, sur la valeur ajoutée et un peu moins sur la production", explique le président de la FFC.

Dans ce contexte, la fédération veut encourager l'arrivée de nouveaux entrepreneurs dans un secteur qui demeure "un métier attractif", affirme Jean-Pierre Renaudin.

La FFC a mis en place, avec le Conseil national du cuir (CNC), la fédération de la maroquinerie et les principaux industriels, l'association ADC (Au-delà du cuir) pour soutenir des projets de jeunes créateurs.

ADC suit actuellement 17 projets, en proposant des ateliers pour la fabrication de premières séries et avec un appui financier sous forme de cautionnement.

"La somme des chiffres d'affaires de ces créateurs, en deux ans, atteint plus d'un million et demi d'euros avec un taux de croissance de l'ordre de 40% à 50%", a dit Hervé Descottes, président d'honneur de Le Tanneur, responsable du comité d'engagement des projets.

En 2011, la France a exporté 80 millions de paires de chaussures, pour un montant de 1,7 milliard d'euros, avec comme l'Europe comme principaux pays destinataires (Italie, Espagne, Allemagne, Belgique, Royaume Uni).

Mais la même année, 481 millions de paires ont été importées pour 4,7 milliards d'euros, venant principalement de Chine, Italie, Vietnam, Portugal et Indonésie.

L'industrie française de la chaussure comptait 82 entreprises employant près de 5.800 personnes en 2011.

Par Simon BOEHM

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