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6 févr. 2013
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L’Italien Ittierre en grève

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6 févr. 2013

En dépit des nombreux contrats de licences annoncés ces derniers mois avec des griffes renommées, Ittierre semble confronté de nouveau à des difficultés. Racheté début 2011 par Antonio Bianchi, propriétaire du groupe de lingerie Albisetti, le fabricant et distributeur italien avait été placé sous tutelle par le gouvernement après avoir frôlé la liquidation en 2009.

Depuis son rachat, l’entreprise est parvenue à se relancer, engrangeant de nouveaux contrats. La société, dont le chiffre d'affaires s'élevait à 190 millions d'euros en 2011, compte aujourd'hui une quinzaine de licences à son actif parmi lesquelles John Galliano, Jean Paul Gaultier homme, Pierre Balmain, Guy Laroche, Tommy Hilfiger Collection, Karl Lagerfeld Paris, C’n’C Costume National, Aquascutum, Galliano, GF Ferré et Fiorucci. Mais la crise, en particulier sur le marché domestique, a pénalisé Ittierre.

Ittierre S.p.A
Le siège de Ittierre

L’absence d’un plan industriel et l’incertitude dans laquelle se trouve plongée l’entreprise de Pettoranello, située dans le Molise au sud de la Péninsule, a poussé les syndicats à lancer un appel à la grève ce mardi 5 février. "Faute d’accord avec les institutions, que ce soit au niveau régional ou national, l’entreprise n’est pas en mesure de réaliser le plan industriel qu’elle avait présenté au ministère du Développement économique en décembre 2012", expliquent ces derniers. "Nous ne pouvons accepter passivement le démantèlement progressif de cette importante entreprise", proclament-ils dans un communiqué conjoint cité par la presse locale.

"Le problème, c’est l’incertitude. Nous sommes inquiets car, jusqu’à décembre dernier, nous avons été payés grâce aux financements de la région. Mais, désormais, il n’y a pas de plan industriel solide qui nous permette de continuer et de garantir nos salaires", explique un salarié qui a participé à la grève mardi avec environ la moitié du personnel.

"Jusqu’à présent, les nouveaux propriétaires ont maintenu les engagements qu’ils avaient pris avec le gouvernement au moment du rachat de l’entreprise. Les comptes de la société sont sains. De nouveaux contrats de licence ont été signés. Mais avec la crise, nos ventes sont loin d’atteindre le niveau d’il y a quelques années. Et puis nous n’avons aucune certitude sur notre avenir car il y a peu de trésorerie et l’emploi n’est pas garanti pour tout le monde", conclut cet employé. Selon ce dernier, entre 200 et 300 personnes risquent d’être mises au chômage technique.

Contactée, l'entreprise n'a pas souhaité donner suite.

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