L’OutDoor poursuit à son rythme. Le salon des sports de plein air de Friedrichshafen, qui a fermé ses portes le 17 juillet, a accueilli plus de 21 500 acheteurs. Les organisateurs annoncent de fait une hausse de 5% sur un an. Quant au nombre d'exposants, il avait augmenté de 3% à 890. La part des visiteurs étrangers s’est élevée à 62% avec une forte hausse des ressortissants d’Amérique du Nord et d’Asie.

Défilé de la marque suédoise Haglöfs - Photo Messe Friedrichshafen

"L’impression partagée est que le visitorat est plus international", commente de fait Eric Pansier, en charge du marketing chez The North Face. En revanche, les Français ne seraient pas venus en nombre. "Nous recevons les grands comptes et quelques indépendants", précisent, presque à l’unisson, les exposants interrogés. Ces derniers parlent ainsi de 25 à 50 comptes accueillis sur leur stand. "Les Français sont moins nombreux qu’à l’Ispo en février. Il faut dire que Sport-Achat est fin août. Nous accueillons de nombreux clients d’Allemagne, du Royaume-Uni, d’Autriche, de Suisse…", ajoute Thibaut Cornet, directeur d’Eider (groupe Lafuma). Messe Friedrichshafen, société organisatrice, estime la part des acheteurs français à seulement 3,7%.

Côté tendances, les marques sont à la conquête d’un style de vie outdoor et montagne, un peu à l’image du surf par le passé. Elles ont en parallèle amélioré leurs technologies. "En termes de technicité, il y a des avancées sur le marché, mais sans doute pas de réelle révolution", commente ainsi Frédéric Mouyade, en charge de la France, de l’Espagne et de la Suisse chez Patagonia. "L’écologie est un virage, même si nous l’avons pris il y a longtemps", poursuit-il.

Avec l’écologie, les trois autres maîtres mots du secteur en termes d’habillement sont clairement la mode enfantine, la légèreté et les couleurs. "La respirabilité et la légèreté sont les deux éléments clés pour l’été 2012", commente ainsi Alexander Gasser, ancien responsable textile chez Mammut. "Nous revenons avec un véritable discours technique. Au cœur des collections: la respirabilité, mais c’est un concept difficile à visualiser", poursuit Rémi Colliod de chez Eider. Et, les marques jouent clairement sur le style pour se démarquer.

Après les années où le discours ressemblait à "qui peut le plus, peut le moins", certains fabricants jouent clairement la carte des fonctionnalités adaptées aux usages. "Il faut enfin prendre en compte que les randonneurs, et ce jusqu’aux voyageurs, ont des demandes spécifiques différentes de celles de l’alpinisme", conclut Fabrice Arbey, directeur de Schöffel France.