Jean-Paul Leroy
30 sept. 2013
L'ouverture du dimanche : l'éternel débat !
Jean-Paul Leroy
30 sept. 2013
La réunion qui s’est tenue ce matin à l’Hotel Matignon, chez le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, s’est terminée à la française par une mission confiée à cette fois l’ancien PDG de La Poste, Jean-Paul Bailly. Celui-ci doit rendre sa copie pour fin novembre.
Ce n’est pas le premier rapport ou mission sur le sujet. Comme pour toute question controversée, comme les soldes par exemple, un rapport est demandé… Et souvent enterré. Depuis le rapport piloté par l’Institut Français de la Mode et le Credoc sur les soldes flottants par exemple, rien ne s’est passé sur le sujet. Et pourtant, sur les soldes flottants, il était facile de prendre la décision: quasiment tous les professionnels interrogés souhaitaient leur disparition. C’était la conclusion, très simple, du fameux rapport.
Contrairement à ce qui est dit ici et là, le sujet de l’ouverture des commerces le dimanche n’est pas plus compliqué. Certes, au fur et à mesure des gouvernements, des nouvelles mesures se sont ajoutées. Avec par exemple la possibilité d’ouvrir dans des zones d’activité touristique, ou quelques dimanches de plus par an via une autorisation des maires.
Le problème est beaucoup plus simple. Il y a tout simplement des enseignes qui estiment que leur activité économique se conçoit avec justement l’ouverture de leurs points de vente le dimanche. C’est le cas des enseignes de bricolage comme Castorama et Leroy-Merlin qui ont donc passé outre l’interdiction. C’est aussi le cas des commerces de mode du Haut Marais et de la rue des Rosiers, et d’autres lieux, à Paris qui ouvrent ou ont ouvert en dépit de l’interdiction qui leur est faite d’ouvrir. Et qu’ils connaissent !
Le problème n’est plus un aménagement des possibilités d’ouverture. Celles-ci existent globalement. Il est dans le fait d’autoriser l’ouverture du dimanche ou de ne pas l’autoriser. En s’appuyant sur des considérations culturelles, pour la fermeture, ou économique, pour l’ouverture. Notamment face au développement du e-commerce qui lui est ouvert 24h sur 24.
Jusqu’à présent, aucun gouvernement en France n’a osé sauter le pas tant les syndicats y sont opposés. A une certaine époque, l’église catholique avait même apporté sa pierre au débat en réclamant l’interdiction générale. Alors qu’on le voit, de plus en plus nombre de salariés qui travaillent le dimanche revendiquent, eux, le droit de le faire.
Il s’agit donc de deux lignes qui s’affrontent. Avec des points de vue qui semblent inconciliables. Et on n’imagine pas que Jean-Paul Bailly détienne la baguette magique…
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