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17 oct. 2018
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LVMH et Cosmetic 360 veulent voir naître des idées novatrices lors du Hackathon Maker

Publié le
17 oct. 2018

Il est tout juste 9h à Paris ce mercredi 17 octobre quand le son des taikos, les tambours japonais, résonne dans le Carrousel du Louvre, signalant l’ouverture de la quatrième édition de Cosmetic 360, le salon dédié à l’innovation de la filière parfumerie et cosmétique dont le Japon est l’invité d’honneur cette année. Au milieu de cette effervescence, cinquante personnes, jeunes professionnels et étudiants, planchent sur la conception d’un produit cosmétique durable et inspiré par la nature qui s’ancre dans l’ère de l’expérience digitale et de l’impression 3D. C’est la deuxième édition du Hackathon Maker, organisé avec le soutien du groupe LVMH et de ses griffes Parfums Christian Dior, Guerlain, Kenzo Parfums et Sephora.


Au salon Cosmetic 360, huit équipes travaillent sur la conception d'un produit de beauté - maquillage, soin ou parfum - à la fois durable et inspiré par la nature. - DR


« Il y avait 130 candidats au départ et nous en avons sélectionné cinquante qui sont venus "pitcher" leurs idées en une minute lors de sessions organisées au Jardin d’Acclimatation, puis nous avons constitué huit équipes en fonction des profils et en faisant jouer la complémentarité », détaille Stéphanie Trang, de la société Startup Inside, qui coordonne ce deuxième Hackathon, dont le nom vient de la contraction « hack » et « marathon ».
 
Formidable outil pour booster l’innovation et partager les compétences, ce concept, qui originellement désigne un rassemblement de développeurs travaillant en un temps très limité sur un projet informatique, s’est largement développé et mobilise désormais l’intelligence collective de tous les secteurs, dont celui de la cosmétique. « L’industrie cosmétique est très liée à l’innovation. Le Hackathon est à la fois une source d’inspiration pour nos maisons, mais également une manière de recueillir la vision des millennials sur la nécessaire révolution écologique du secteur de la cosmétique et de la parfumerie », explique Chloé Cibulka, responsable environnement chez LVMH. Cette ingénieure agronome de formation, qui a rejoint le géant du luxe il y a cinq ans, est l’un des mentors du Hackathon, conseillant et guidant les participants tout au long de la compétition qui s’achèvera le jeudi 18 octobre.

Autour d’une table ronde, une équipe de cinq jeunes femmes présente son projet à Chloé Cibulka et un autre mentor, Julien Romestant, directeur intelligence économique à la Cosmetic Valley, le pôle de compétitivité qui organise le salon Cosmetic 360.


Chloé Cibulka et Julien Romestant avec un t-shirt vert écoutent le projet de palette personnalisable - DR


Leur idée ? Une palette d’ombres à paupière entièrement personnalisables qu’on compose grâce à un écran digital implanté en magasins via lequel les clientes peuvent essayer virtuellement les fards et bénéficier de conseils en fonction de la couleur de leurs yeux, de leurs cheveux ou encore la forme de leur visage. Aux côtés d’un designer, le groupe a déjà modélisé sa palette, mais les mentors leur rappellent que le versant écologique n’est pas assez présent, soulignant par exemple que le choix du métal pour concevoir la palette n’est peut-être pas le bon car il s’agit d’un matériau lourd qui laisse une forte empreinte écologique.

« J’ai travaillé pendant trois ans en conseil en innovation pour les marques de cosmétique, participer à l’Hackathon me permet d’être de l’autre côté et c’est très intéressant », explique Alexandra Poncet, une ingénieure en chimie de 28 ans qui est d’ailleurs la seule professionnelle de son groupe composé d’étudiantes, notamment en école de commerce.
 
A côté d’elles, un autre groupe détaille son projet : celui d’un bijou diffuseur de parfum qui permet de réduire le niveau de concentration des fragrances et réduit également l’impact de l’alcool sur la peau. Deux tables plus loin, un trio d’entrepreneuses qui a lancé la société Les Petites Essentielles veut proposer une prescription personnalisée en ligne d’huiles essentielles qui sera vendue dans un flacon en forme de fleur connecté à une application.

Tous ses projets prendront corps dans la nuit du 17 au 18 octobre via une imprimante 3D et l’équipe gagnante qui sera désignée le jeudi 18 octobre en fin de journée recevra 5 000 euros. 

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