LVMH : mode et maroquinerie récupèrent du terrain au troisième trimestre 2016

Auteur :

Dominique Muret

Publié le
11 oct. 2016

Le numéro un mondial du luxe LVMH a vu ses ventes progresser de 6 % au troisième trimestre, à 9,13 milliards d'euros, en croissance organique par rapport à la même période un an plus tôt. Soit un résultat supérieur au consensus établi par le fournisseur de données financières Factset, qui tablait sur 8,993 milliards d'euros. En fin d’après-midi, le titre bondissait de 5,57 % à 165,80 euros, ce mardi 11 octobre, à la Bourse de Paris, le marché saluant la performance.

L'activité Mode & Maroquinerie de LVMH a enregistré, quant à elle, entre juillet et septembre, une progression de 1 % à taux de change courant, et une croissance organique de 5 % de ses ventes, à 3,1 milliards d’euros  (+2 %, à 8,9 milliards sur les neuf premiers mois de l’année). Cette croissance avait été nulle au premier trimestre, et de 1 % au deuxième.

C’est dire si cette division, qui représente 34 % des ventes totales et abrite la marque phare Louis Vuitton, ainsi que d’autres maisons de luxe telles, entre autres, que Fendi, Berluti, Céline, Emilio Pucci, Givenchy, Kenzo et Loewe, récupère du terrain, en dépit d’une situation économique encore très instable et d’une baisse des flux touristiques en France et à Paris.

Publicités

Le groupe met en avant la « forte dynamique » de Louis Vuitton, qui vient de se lancer dans le parfum, la « sensible hausse de ses ventes » chez Fendi, ainsi que « les bonnes progressions » de  Céline, Loewe et Kenzo, tandis que « Marc Jacobs poursuit le repositionnement de ses collections ».

« L’activité de Marc Jacobs s’inscrit en baisse au 3ème trimestre et le sera encore au quatrième trimestre. Le repositionnement de la marque doit être attendu sur le long terme », a souligné le directeur financier de LVMH, Jean-Jacques Guiony, lors d’une téléconférence avec les analystes.    

La locomotive de la division mode reste encore et toujours la maison Louis Vuitton, qui a réussi depuis un an son repositionnement vers le très haut de gamme. La griffe a notamment connu « une croissance très forte en Europe dans ses principaux marchés, à l’exception du marché français, où les ventes ont encore enregistré un recul au troisième trimestre, qui s’est toutefois réduit en septembre », note encore le directeur financier.

L’Hexagone, qui pèse 10 % sur les ventes totales du groupe, est encore fortement pénalisé par la baisse touristique qui a suivi les attentats terroristes. Mais LVMH a pu compenser avec une croissance organique de 10 % en Asie, à l’exclusion du Japon (-9 %) sur le troisième trimestre, tandis qu'en Europe (France non comprise) et aux Etats-Unis, la progression a été de 6 %.

Pour revenir au périmètre de la mode, LVMH a cédé Donna Karan en juillet dernier au groupe américain G-III Apparel. A cette opération s’est ajoutée il y a peu l’acquisition de 80 % du capital du spécialiste du bagage allemand Rimowa. Une marque qui devrait offrir au groupe un nouveau relais de croissance.

Comme l’a rappelé Jean-Jacques Guiony, il s’agit d’une marque leader dans son secteur, dont le positionnement est proche de celui des autres marques de la galaxie LVMH. « Forte d’un grand héritage », cette entreprise, qui va étendre sa production en Allemagne, pourra apporter beaucoup au groupe. « Pour Rimowa, nous tablons sur un objectif de marge opérationnelle de 20 % sur le long terme », a indiqué le directeur financier.

Pour ce qui est des deux autres divisions à plus forte croissance sur ce troisième trimestre, à noter la croissance organique de 10 % de l’activité parfums & cosmétiques, à 1,24 milliard d’euros de chiffre d’affaires, et celle de de 8 % de la distribution sélective, à 2,8 milliards d’euros.