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9 oct. 2009
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La Botte Gardiane remonte en selle

Publié le
9 oct. 2009

C’est la véritable botte camarguaise portée par les gardians de taureaux. Fondée en 1958, la société La Botte Gardiane opère aujourd’hui un véritable retour sur un terrain inattendu, celui de la mode.

La Botte Gardiane
Etape de finissage d'une Botte Gardiane

C’est toujours dans son atelier historique basé à Villetelle en Camargue que La Botte Gardiane officie. Ici, les techniques n’ont peu ou pas changées depuis les débuts en 1958.

Il faut toujours deux heures trente pour fabriquer une botte qui nécessite l’intervention d’un coupeur, d’un piqueur, d’un monteur et d’un finisseur.

Ici, on vend toujours du « made in France » et les actuels propriétaires, la famille Agullon qui a repris la société il y a 17 ans, compte bien continuer à perpétuer le savoir-faire.

Et il semble que la machine ne soit pas prête de s’arrêter avec un carnet de commandes qui ne désemplit pas. En effet, depuis trois ans, La Botte Gardiane a pris le chemin du salon Première Classe Porte de Versailles où elle expose des modèles remis au goût du jour, mais toujours réalisés dans la pure tradition de la marque.

En outre, avec l’arrivée de la sœur Agullon au stylisme, il y a deux ans, les collections ont pris un autre tour. « Nous avons pris un créneau créateur en conservant le travail en petites séries », explique Antoine Agullon, co-gérant de la société avec son frère Julien.

La Botte Gardiane
Nouveau modèle La Botte Gardiane en cuir doré

Si les bottes sont toujours très présentes, elles ont été déclinées dans de nouvelles matières plus souples que le croupon de Camargue historique. Aujourd’hui, place au veau velours, à la peau perforée, au cuir métallisé, voire même à une doublure en Liberty (environ 200 euros une paire).

Avec les chutes de cuir, les frères Agullon ont même au l’idée de lancer des sandales avec ou sans brides pour homme et femme (entre 80 et 100 euros).

La Botte Gardiane a ainsi atteint un chiffre d’affaires historique d’un million d’euros en 2007. « Aujourd’hui nous réalisons 60 % de nos ventes au Japon mais la France commence à s’intéresser de nouveau à nous », souligne le dirigeant. Alors qu'un site de vente en ligne va ouvrir d'ici peu.

Grâce à cela, l’atelier a pu embaucher cinq jeunes en 2008 et les former au métier. La société comptant 15 employés.

En parallèle, La Botte Gardiane a aussi une activité de sous-traitant. Preuve de son savoir-faire, ce sont de très belles marques qui font appel à ses ateliers. Cela va de griffes comme Céline à Avril Gau à de petites marques comme Tila March, Zeff, Valentine Gauthier ou Estelle Yomeda. De fait, rares sont les sociétés françaises a encore accepter de produire de petites séries. La Botte Gardiane n’a pas dit son dernier mot.

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