La SAIC Velcorex Concord liquidée avec bientôt une nouvelle offre d’achat

Après plusieurs mois de suspense, Velcorex a finalement été placée en liquidation judiciaire par le Tribunal de Mulhouse. Laissés depuis plusieurs semaines sans nouvelles par le propriétaire Bernard Krief Consulting (BKC) et son président Louis Petiet, les 210 employés sont à présent fixés sur leur sort. Selon l’agence de développement économique du Haut-Rhin, plusieurs sociétés géographiquement proches pourraient rapidement se présenter au rachat des actifs.

BKC avait jusqu'à la veille de l'audience travaillé sur son plan de continuation. "La justice nous a accordé cinq heures, ce qui est une chose rare" raconte Jean Maushart, directeur général adjoint. "On s'est battu mais les juges n'ont pas accepté notre plan. Il n'y a pas grand chose à dire, à part que cela laisse plus de 200 personnes sur le carreaux. C'est plus que dommage que cela se finisse de cette manière".

BKC avait plusieurs fois épinglé la Communauté de commune de Saint-Amarin, censée racheter pour 1,5 million d’euros d’actifs à l’entreprise. Mais de son côté, BKC n’aura jamais versé le million d’euros promis aux salariés en janvier. Une situation inextricable qui avait poussé l'envoyé de Louis Petiet, le président délégué de Velcorex Claude de Pau, à claquer la porte face "à des politiques qui se renvoient la balle et à des actionnaires qui font partiellement leur travail".

BKC aurait repris pas moins de 17 entreprises en trois ans. Parmi ces rachats, l’affaire Heuliez, dans laquelle BKC se serait avéré incapable de réunir les 16 millions d’euros promis à la région Poitou-Charente et à l'Etat, somme devant assurer le fonctionnement de l’équipementier automobile.

Après de nombreuses tentatives, Louis Petiet n’a toujours pas souhaité s’exprimer sur la SAIC Velcorex Concord. Aujourd’hui quelque 210 employés sont fixés sur leur sort, après être restés sans nouvelle du propriétaire de l’entreprise depuis plus d’un mois selon les syndicats.