Mettre en lumière le talent d’artisans, tel est l’objectif de l’exposition baptisée « Les paruriers de la Haute Couture » accueillie du 15 octobre au 18 février prochains par le Grand-Hornu en Belgique.

Peigne de Cissy Zoltowska Collection privée CMB Bruxelles

Elle permet de rassembler pour la première fois six cents « bijoux de couture » réalisés par les brodeurs, plumassiers, boutonniers, bottiers et bijoutiers au début du XXe siècle à la demande des couturiers pour sublimer ou encore dynamiser leur création. Dessins d’archives, d’illustrations de magazines d’époque et projections accompagnent les bijoux.

Née sous l’impulsion de Françoise Foulon et des époux Sigal, cette exposition trouve son origine dans leur collection personnelle qui s’est ensuite enrichie grâce à la complicité d’autres collectionneurs mais également grâce à l’aide d’institutions publiques et d’enseignes privées telles que les maisons Balenciaga, Mugler, Lacroix, Louis Féraud, Chanel, Christian Dior et Lanvin notamment.

Clip Salamandre de Degorce réalisé pour Elsa Shiaparelli 1939 France, Collection privée CMB Bruxelles

Autrefois réunis sous l’appellation de « Chambre Syndicale des Paruriers », les ateliers spécialisés dans l’art du bijou ont concu leur apogée dans les années 50 à 70. Face à l’avènement du prêt-à-porter, ceux-ci se sont montrés réfractaires à une adaptation de leur art et ont choisi de ne pas répondre à la demande d'une nouvelle « esthétique industrielle ». Cette décision, belle preuve d'amour de leur métier, entraînera leur disparition progressive.