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20 janv. 2009
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La chaussure au Brésil, une industrie poids lourd

Publié le
20 janv. 2009

Au Brésil, la chaussure rime avec mode, mais surtout avec économie. Car chaque année, les 800 millions de paires qui sortent des usines placent le pays à la troisième place des producteurs mondiaux de chaussants. Zoom sur une industrie qui fait la fierté du plus grand pays d’Amérique Latine.


A l'entrée du salon de la chaussures Couromoda de Sao Paulo
Photo : Jefferson Bernardes/Fabio Castro

Le Brésil compte 8 000 usines de chaussures qui emploient quelques 300 000 personnes. Rien d’étonnant donc à voir le président brésilien Louiz Inacio Lula Da Silva ouvrir la trente-sixième édition du salon Couromoda, entièrement dédié aux chaussants, qui s’est tenu du 12 au 15 janvier derniers à Sao Paulo.

Encore épargné par la crise, le marché de la chaussure génère environ 2 milliards de dollars chaque année grâce aux seules exportations effectuées vers 140 pays ; ce qui en fait le cinquième exportateur mondial. Une goutte d’eau, car la force du Brésil est avant tout son marché interne. En effet, en 2008, la consommation de chaussures sur le marché brésilien s’est élevée à 660 millions de paires contre 150 millions vendues hors de ses frontières.


Le président brésilen Luiz Inacio Lula Da Silva dans les allées de Couromoda
Photo : Jefferson Bernardes/Fabio Castro

Et si les organisateurs de Couromoda annoncent une augmentation de 9 % des exposants (1 200) mais une baisse de 10 % du visitorat (65 000 visiteurs de 51 pays), il suffit d’arpenter les allées de cette foire de 80 000 mètres carrés pour se rendre compte que les représentants des 3 000 marques présentes ont l’air satisfait.

Sur le stand de la marque Capodarte, propriété du groupe Paquetá, on a triplé le nombre des ventes par rapport à 2008. Parallèlement, la marque a augmenté de 35 % sa présence dans les multimarques et ouvert dix-neuf magasins en nom propre.


Les affaires vont bon train sur les stands du salon Couromoda
Photo : Jefferson Bernardes/Fabio Castro

Même discours sur le stand bondé de Uza. Patricia Garcia, la styliste de la griffe qui produit quelques 800 paires de chaussures par an, est satisfaite de cette édition du salon car tous ses clients habituels sont venus.

En effet, malgré la chaleur humide qui frappe le salon, les affaires semblent aller bon train et les difficultés pourraient ne pas venir de la crise mais de la concurrence asiatique qui s’accroît au Brésil. Au cours de son discours d'ouverture, le président d’Abicalçados, l'Association brésilienne des industries de la chaussure, Milton Cardoso, l’air grave, a rappelé au président Lula la nécessité de lutter contre les exportations venues de Chine qu’elle accuse de faire du dumping.

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