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22 août 2005
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La chaussure française taclée par sa concurrente chinoise

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AFP
Publié le
22 août 2005

PARIS, 22 août 2005 (AFP) - Liquidation judiciaire de Stéphane Kélian production, dépôt de bilan annoncé de Charles Jourdan: l'industrie française de la chaussure, en perte de vitesse depuis 10 ans, n'est pas épargnée par la concurrence de la Chine dont les exportations vers la France ont bondi de 40% depuis janvier.


Clientes pendant les soldes à Paris, le 12 janvier 2005
Photo : Eric Feferberg

"Je redoute la fin de la chaussure française. Si nous continuons ainsi, nous allons finir par perdre notre savoir-faire, notre capacité à développer des marques, des brevets et des produits de qualité", affirme Patrick Moniotte, président de la Fédération française de la chaussure.

Depuis 1994, la production française de chaussures a été divisée par trois. La France, qui produisait 155 millions de paires en 1994, n'en fabriquait plus que 53,3 millions en 2004, selon des statistiques de la fédération.

Dans le même temps, les effectifs du secteur ont fondu: 13.380 employés (-13% par rapport à 2003) réparties dans 141 entreprises, contre 30.800 en
Parallèlement, 127 millions de paires de chaussures chinoises étaient importées en France en 2004 contre 83 millions en 1994.

"La Chine avait une position dominante il y a une dizaine d'années. Mais les quotas mis en place en 1994 ainsi que les mesures anti-dumping avaient contenu le phénomène jusqu'en 2000/2001, avec même un net recul des importations chinoises en 1997 (60 millions de paires)", explique Dorval Ligonnière, chargé des statistiques à la fédération.

Mais depuis la fin des quotas le 1er janvier, les importations chinoises ont progressé de 40%. Sur les seuls produits anciennement protégés, les importations ont bondi de 140% en volume, souligne-t-il.

"La concurrence chinoise est incontestablement redoutable pour des produits où il y a un certain volume - chaussures de ville homme, femme, enfants - qui peuvent être fabriqués sur le marché chinois", reprend M. Moniotte.

"Mais on s'aperçoit que les Chinois sont également capables de développer des ateliers dans lesquels les volumes sont de plus en plus étroits", relève-t-il.

"Plus inquiétant encore: les prix des produits anciennement sous quotas ont baissé de 35% tandis que les prix de la totalité des importations chinoises ont baissé de 5%, alors que nous devons faire face chez nous à des prix en croissance", ajoute-t-il.

Face à cette concurrence accrue, le secteur tente depuis plusieurs années de se restructurer et de s'adapter en délocalisant tout ou partie de sa production.

"Nous avions une fabrication qui était pour la grande majorité des entreprises 100% française. Mais nous avons été amenés à fabriquer certains éléments en délocalisation, à l'instar de la tige, le dessus des chaussures", souligne M. Moniotte.

La fédération invoque les écarts de salaires (de 1 à 13 entre la France et la Lituanie, de 1 à 33 entre la France et la Chine) mais dénonce aussi des législations sociales rigides, des coûts de licenciements élevés et des restructurations juridiquement difficiles.

Le tribunal de commerce de Romans-sur-Isère (Drôme) a prononcé lundi la liquidation judiciaire de la filiale de fabrication du chausseur de luxe Stéphane Kélian, Stéphane Kélian Production, qui emploie 143 personnes sur le site de Bourg-de-Péage.

Parallèlement, la direction du groupe Charles Jourdan a annoncé lundi lors d'un comité d'entreprise extraordinaire qu'elle déposerait le bilan dans la soirée, selon une source syndicale.

Le dépôt de bilan concerne un total 432 employés répartis dans trois entités : Charles Jourdan industrie, chargée de la production et qui emploie 262 personnes, Charles Jourdan France (marketing et administration), qui en emploie 80 et Sodepar (boutiques, magasins d'usine) qui compte 90 salariés.

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