Auteur :
Emilie-Alice Fabrizi
Emilie-Alice Fabrizi
Publié le
6 juil. 2009
6 juil. 2009
La couture avec Maison Oliver Swan
Auteur :
Emilie-Alice Fabrizi
Emilie-Alice Fabrizi
Publié le
6 juil. 2009
6 juil. 2009
Oliver Swan dans son salon de Couture |
Le regard amusé et le sourire chaleureux, attentif et pourtant décontracté, Oliver Swan reçoit dans un hôtel particulier du boulevard Pereire, dans le XVIIe à Paris. Moulures, miroirs d’époque et velours plantent le décor du salon « à la Française », avec l’atelier attenant où six personnes y opèrent en continue. Et de souligner que l'inclination pour de tels lieux n'est pas nouvelle. Au début du siècle dernier, alors que le prêt-à-porter n'existait pas, la couture vivait ses années fastes dans l’intimité des salons privés.
Passionné de costumes de scène et d’années 50, Oliver Swan propose avant tout des pièces « qui peuvent correspondre aux désirs de mes clientes. » Il cite Balmain ou encore Azzaro - des maisons qui « recevaient ». Car c’est bien de cela dont il est question ici. « Je souhaite recevoir mes clientes avec attention. La Haute Couture est un espace privilégié où il faut écouter, comprendre et traduire des attentes. » Retour donc à cette intimité, à la manière d'un pionnier et non d'un réactionnaire, pour cette clientèle bien ciblée, issue pour une large part du Moyen-Orient, et avide de pièces uniques.
Ainsi, aidé d’Arnaud Lance, ancien chef d’atelier de la maison Yves Saint Laurent, il contorsionne les volumes, sculpte les tissus, cerne les coupes et les couleurs mais pas question pour lui « d’imposer à ses clientes un style prédéfini », ni d’en faire des marionnettes. En effet, magistrale, théâtralisée, la Haute Couture, parfois qualifiée d’excessive, s’est éloignée de ses origines. D’autant qu’elle est gourmande en capitaux et depuis plusieurs années, se pose avec insistance le problème du financement. En pleine tourmente économique, Oliver Swan a ainsi trouvé « son » mécène et n’a pas hésité à défier la crise pour présenter ses collections.
Il souhaite seulement magnifier la femme avec une mode sur-mesure, « réelle, vivante et possible, créée pour des femmes qui existent ». Pas d'excès ou de sur-représentation, seulement des formes généreuses et des lignes féminines. En clair, reprendre la place gagnée par le prêt-à-porter de luxe à mesure que la Haute Couture présentait des visions de plus en plus singulières de la mode.
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