Alors que le Honduras subit les affrontements entre putschistes et partisans du président déchu, le lobby du textile américain fait pression sur Washington pour ramener le calme dans cette plaque tournante du secteur.

Mobilisation policière dans les rues de Torocagua - Photo : AFP

Sept groupements d’entreprises pesant plusieurs milliards de dollars et commerçant avec le Honduras ont adressé une lettre à Hillary Clinton, secrétaire d’état de l’administration Obama. Ils réclament une intervention rapide dans ce conflit. Les lobbyistes soulignent que les investisseurs commencent à ne plus croire en une résolution prochaine du problème, ce qui pourrait signifier la fermeture de plusieurs usines de textile et d’habillement aux Etats-Unis.

Ces trois derniers mois, les exportations de textile des Etats-Unis vers le Honduras auraient chuté de quelques 38 %, soit une perte de 165 millions de dollars. Les statistiques du gouvernement américain laissent également apparaître que, après une baisse de 38 % en juin, les importations de textile du Honduras ont à nouveaux chuté de 39 % en juillet et en août. Et la situation pourrait encore empirer : les élections présidentielles, prévues le 29 novembre prochain, risquent d’envenimer encore un peu plus le conflit.