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1 févr. 2016
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La Fashion Week masculine tente de s'imposer à New York

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AFP
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1 févr. 2016

Après un lancement réussi en juillet, la Semaine de la mode masculine a fait un retour très attendu ce lundi sur les podiums new-yorkais dans le sillage de Londres, Milan et Paris, et tente de s'imposer auprès des professionnels.

Duckie Brown - Spring-Summer2016 - Menswear - New York - © PixelFormula


Désireux de transformer l'essai pour cette deuxième édition, les organisateurs new-yorkais ont prévu un calendrier automne-hiver 2016 plus dense que l'été dernier - avec 60 shows ou défilés contre 51 - et misent sur une plus grande couverture médiatique, avec quelque 800 demandes d'accréditations contre un peu plus de 500. Près de la moitié des shows seront accueillis dans le sud-ouest de Manhattan. Les défilés féminins suivront de peu, la semaine suivante.

« Le succès de la première Fashion Week pour homme a dépassé nos attentes », a indiqué à l'AFP Steven Kolb, qui dirige le Conseil des créateurs de mode américain (CFDA).

« Le soutien de la presse et des acheteurs locaux a été essentiel, tout comme celui de la communauté internationale du vêtement masculin », a noté Bruce Pask, directeur de la mode homme des magasins Bergdorf Goodman.

Cependant, il est trop tôt pour crier victoire, reconnaît Steven Kolb, beaucoup restant à faire avant d'exister face aux mastodontes européens. « Nous n'en sommes qu'à notre deuxième saison et il nous reste à démontrer que notre action est digne de l'attention des journalistes et des acheteurs », explique-t-il. Selon lui, le prochain défi est « d'augmenter la participation des acteurs internationaux ».

Le calendrier des quatre prochains jours n'a pas encore le chic du programme parisien ou milanais, mais il ne manque pas de panache. Parmi les grands noms, on retrouve Tommy Hilfiger, Michael Kors, Calvin Klein (collection capsule du soir), Perry Ellis, Theory, mais aussi John Varvatos, arraché en juillet dernier aux podiums italiens après huit ans d'absence.

Surfant sur la vague du streetwear branché, une nouvelle garde de designers ne manquera pas d'éveiller l'intérêt d'éditeurs de mode et de blogueurs à la recherche des nouvelles icônes du cool, avec Public School bien sûr, John Elliott mais aussi le Californien Stampd, élu meilleure griffe masculine par le magazine spécialisé GQ en 2015.

Seront aussi surveillés Duckie Brown, dont le show avait fait sensation en juillet, Greg Lauren, neveu de Ralph, absent des podiums new-yorkais cette saison, Siki Im et ses installations artistiques, Gipsy Sport (lauréat du prix Vogue/CFDA en 2015), Robert Geller, le spécialiste des costumes Joseph Abboud, le frère de la créatrice Rebecca Minkoff, Uri Minkoff et les Californiens Second/Layer ou Jeffrey Rüdes.

Certains manqueront toutefois à l'appel cette saison, dont le très suivi Thom Browne, resté à Paris, Rag & Bone, qui se contente d'un show mixte lors du calendrier féminin, et Michael Bastian, pourtant longtemps le chantre d'une Fashion Week homme. Le créateur se contentera cette fois d'un « shooting privé en studio », a confié son service de presse à l'AFP.

Rien d'étonnant à cela, selon certains observateurs, selon qui cette deuxième NY Fashion Week homme a souffert d'emblée d'un problème de calendrier.

« Le timing n'est pas terrible cette saison : on est trop proches des shows européens », ce qui laisse peu de temps aux acheteurs et aux éditeurs pour se déplacer afin d'assister aux défilés masculins. La priorité pour beaucoup reste encore d'assister aux shows féminins, a noté Vincenzo Gatto, qui enseigne au Fashion Institute of Technology (FIT). « D'autant que les salons professionnels du vêtement masculin à New York viennent de s'achever, et beaucoup d'acheteurs sont déjà repartis en Floride, dans le Midwest ou en Californie », alors qu'en juillet les organisateurs « étaient parvenus à tout faire coïncider », a-t-il ajouté.

Pour cet expert du secteur, « l'initiative d'une Fashion Week dédiée à l'homme reste toutefois excellente » : les hommes ne sont plus « noyés dans la masse des shows de mode féminine », un secteur en moins forte croissance mais encore largement dominant. « Et cela permet à des petits créateurs et à l'innovation d'attirer l'attention » dans un monde du vêtement masculin en pleine explosion.

Par Prune Perromat

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