La filière australienne lance sa certification "Australian Fashion"

L'Australian Fashion Council a reçu le feu vert de l'État pour la création d'une marque certifiante dédiée à ses entreprises. L'appellation "Australian Fashion" aura pour but de mettre en valeur la production locale auprès des consommateurs australiens comme à l'export.

Pour décrocher cette certification, les marques devront correspondre à plusieurs critères. Parmi ceux-ci: démontrer une contribution à l'emploi et à l'économie locale, être fabriquées en Australie, être détenues par des Australiens, employer une majorité d'Australiens, et/ou être domiciliées fiscalement en Australie. L'objectif est d'inciter les marques à se tourner vers les façonniers locaux, dans l'optique de générer une relocalisation des emplois textiles face à une production asiatique toute proche.

"Plus qu'une marque, il s'agit d'une occasion de mettre en valeur le meilleur des talents de la mode australienne", pour la CEO de l'AFC, Leila Naja Hibri. "Par exemple, lorsqu'on évoque la mode italienne, on visualise immédiatement une identité de marque distincte, faite de qualité et d'élégance. De la même manière, nous avons maintenant identifié quatre piliers clés qui distinguent l'ADN de la mode australienne: un style sans effort, une nature brute, un optimisme sans limite et une innovation sans peur. Ces éléments, ainsi que la marque, nous aideront à exprimer clairement la créativité unique et les valeurs sociales et environnementales progressistes de la mode australienne sur la scène mondiale de la mode".

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La filière australienne du textile-habillement estime qu'elle pourrait générer 25,2 milliards d'euros (38 milliards de dollars australiens) de gain économique d'ici à 2032, et que ses exportations annuelles pourraient s'accroitre de 332 millions d'euros. L'AFC estime par ailleurs que cette croissance de l'activité permettra d'ici-là de créer 86.000 emplois supplémentaires, qui viendront s'ajouter aux 489.000 postes actuellement générés par la filière.

Si l'Australie n'est pas un fournisseur clef pour le textile-habillement, il s'agit en revanche d'un client notable pour l'habillement européen. Le "pays d'Oz" se classait l'an passé au 17e rang des plus gros clients de l'UE dans ce domaine, avec 296,1 millions d'euros de marchandise commandée auprès du Vieux Continent.