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12 janv. 2010
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La grande distribution reste dans le vert malgré la crise

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12 janv. 2010

En dépit d'une baisse des bénéfices sur 2008 pour les deux tiers des distributeurs, ils se sont tout de même maintenus dans le vert avec une rentabilité à 2,4 %. C’est ce qui ressort du rapport Deloitte mené auprès des 250 plus importants distributeurs mondiaux. Et si l’alimentaire a réussi à tirer son épingle du jeu, la mode et les équipements ont été fortement atteints.



Une année 2008 mouvementée pour la distribution mondiale
D’après le rapport du cabinet d’audit Deloitte sur les 250 "Champions de la Distribution" 2010, malgré une hausse des ventes de 5,5 %, les résultats financiers de l’exercice 2008 (qui inclut les exercices clos jusqu’en juin 2009) révèlent que leur rentabilité est tombée de 3,7 % en 2007 à 2,4 % en 2008. Pour Gilles Goldenberg, associé responsable du secteur Distribution chez Deloitte, "2008 a été une année mouvementée pour la grande distribution mondiale. La progression des ventes s’est ralentie en particulier pour les produits discrétionnaires et la rentabilité a diminué en conséquence de cette chute de volume. Nombre de distributeurs ont "dopé" leurs ventes par une agressivité promotionnelle, notamment dans l’alimentaire, ce qui a sérieusement détérioré les résultats."

Toujours selon l’étude, les distributeurs du secteur de l’équipement de la maison ont vu leurs marges bénéficiaires diminuer de plus de la moitié, passant de 6,8 % à 3,1 %, quand ceux du secteur de l’habillement ont divisé leurs bénéfices par deux pour tomber à 4,1 %. Même le secteur des biens de consommation à rotation rapide, principalement la distribution alimentaire, a vu ses bénéfices passer de 3 % à 2,2 %, malgré une augmentation des ventes de 8,6 %, plus forte que dans les autres secteurs.

Classement des dix "grands champions" inchangé
Autre constat, la crise n’aura pas modifié le contenu du classement des dix "grands champions" qui totalisent plus de 30 % du total des ventes des 250 premiers distributeurs du palmarès. En revanche, s’est tenu un jeu de chaise musicale en 2008. Si Wal-Mart reste le premier distributeur mondial, devant le numéro deux Carrefour, Tesco a dû céder sa troisième place à Metro AG et ce, malgré un meilleur taux de croissance de ses ventes. Ce dernier ayant bénéficié de la force relative de l’euro. Schwarz (Lidl) a tiré parti d’un effet combiné d’une forte croissance interne et de la force de la monnaie européenne et gagné deux places. Il s’installe au cinquième rang du classement au détriment de Home Dépôt dont l’activité à été affectée par la crise de l’immobilier outre-Atlantique.

2010, l'année de la reprise
Début 2010, la situation semble déjà s’améliorer. "Si les signes de reprise économique, déjà perceptibles partout dans le monde se confirment, la grande distribution devrait pouvoir retrouver le chemin d'une meilleure rentabilité" a conclu Gilles Goldenberg. Le rapport met également en avant un certain nombre de recommandations pour les années à venir. Notamment le passage rapide au commerce en ligne. Alors que la distribution multicanaux continue de se développer, les sociétés adaptant de plus en plus leur stratégie au commerce électronique, les ventes en ligne chez les distributeurs représentent toujours un faible pourcentage de leur chiffre d’affaires, soit 6,6 % du total pour les cent premiers distributeurs du classement. En particulier dans la distribution alimentaire où représentant moins de 1 %.

Dans le même temps, le rapport point du doigt les pays émergents qui constitueraient à la fois un nouvel eldorado mais aussi un lieu de concurrence avec les opérateurs locaux. "Un grand nombre de distributeurs des marchés émergents sont en marche pour devenir des acteurs de classe mondiale à part entière" constate Gilles Goldenberg.

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