La location de vêtements encore liée aux grandes occasions

Auteur :

Marion Deslandes

Publié le
18 juil. 2022

Alors que plusieurs acteurs du prêt-à-porter l’expérimentent depuis peu, à l’instar de Maje, Picture, Burberry, Jean Paul Gaultier, H&M ou Kiabi, la location de vêtements émerge comme un service pouvant contribuer à une plus grande circularité dans la filière mode. Mais les Françaises sont-elles décidées à sauter le pas? Ainsi, même si 70% des femmes de 20 à 35 ans se disent prêtes à souscrire un abonnement de location de vêtements, seulement 23% ont déjà testé la formule, livre une étude confiée à Neo Market Studies par la start-up Lizee, qui développe depuis 2019 une solution technologique pour que les marques proposent des articles à louer.

Parmi les nouveaux modes de consommation sur le segment du textile, la seconde main a un certain temps d’avance quant à sa généralisation d’usage puisque 87% des Françaises de 20 à 35 ans affirment avoir acheté un habit d’occasion au cours des six derniers mois.

Lorsqu’on les interroge sur les potentiels avantages que peut avoir la location de pièces mode, les sondées indiquent que l'atout principal est le renouvellement de leur garde-robe (37%), devant l’impact environnemental (27% citant une manière d’éviter le gaspillage vestimentaire). C’est en très grande majorité pour les grandes occasions que les femmes plébiscitent ce service. Côté vestiaire du quotidien, la location n’a pas du tout encore fait sa place en France.

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Deux potentielles offres d’abonnement pour la location de trois pièces à la fois (en échange illimité) ont été présentées aux répondantes, la première pour 40 euros par mois (qui comprendrait des griffes au positionnement similaire à celui de Maje, Sœur ou Balzac Paris), la seconde affichée à 25 euros par mois (ciblant des marques milieu de gamme équivalentes à Zara, Promod ou Cache Cache). Elles sont 55% à trouver le prix fixé cohérent pour l’offre la moins élevée, 29% la jugeant un peu chère mais acceptable. Pour le forfait à 40 euros, 34% y adhérent totalement, tandis que 53% évoque un tarif un peu cher mais acceptable.

Enfin, les facteurs déterminants au choix de s'essayer ou non à la location sont avant tout le prix (23%), l’hygiène (23%), le choix proposé (22%) et la simplicité d’usage (21%). L’impact écologique n’est crucial que pour 9% des répondantes.

Méthodologie: Un échantillon représentatif de 500 personnes âgées de 20 à 35 ans a été consulté en ligne du 17 au 27 juin 2022