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1 mars 2011
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La maison Dior, du rêve et de la réalité

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AFP
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1 mars 2011

PARIS, 1 mars 2011 (AFP) - Robes haute couture pour tapis rouge et sacs à main très rentables: la maison Dior, qui a engagé mardi une procédure de licenciement à l'encontre de John Galliano, est celle qui a scellé l'arrivée du milliardaire Bernard Arnault dans le luxe avant qu'il ne bâtisse l'empire LVMH.

Christian Dior
Christian Dior, défilé printemps-été 2008

Les chiffres sont éloquents: les ventes de la maison de couture ont atteint 826 millions d'euros en 2010, sans aucun autre détail sur la répartition par produits. Celles de LVMH (Louis Vuitton, Givenchy, Céline, champagnes Ruinart, Moët & Chandon etc) ont dépassé les 20 milliards d'euros.

LVMH, numéro un mondial du luxe, détient également dans son portefeuille les Parfums Dior (Miss Dior, Eau Sauvage, cosmétiques...).

La maison de couture, dont le siège est toujours situé au 30 avenue Montaigne là où Christian Dior l'avait ouverte en 1946, vend, elle, du rêve avec des robes haute couture portées par les stars sur les tapis rouges de Cannes ou d'Hollywood, telles Sharon Stone et Nicole Kidman à la dernière cérémonie des oscars.

Les fashionistas se replient sur les sacs à main et les autres accessoires comme les chaussures, plus abordables. De même pour la mode enfant et les arts de la table.

La griffe, présente aujourd'hui dans le monde entier, des Etats-Unis à la Chine en passant par le Japon, a connu une mauvaise passe au milieu des années 1980 quand son propriétaire de l'époque, le groupe Willot, est mis en règlement judiciaire.

En 1984, un groupe d'investisseurs, animé par Bernard Arnault, fraîchement rentré des Etats-Unis et désireux de faire autre chose que de l'immobilier comme précédemment, prend le contrôle de la griffe et en devient PDG un an plus tard.

En 1989, il engage l'Italien Gianfranco Ferré comme directeur artistique.

Vers la fin des années 1990, l'heure est à la reprise de contrôle de la griffe, de la production à la distribution, après une politique intense de licences comme dans tout le secteur.

1996 marque l'arrivée du plus déjanté des stylistes britanniques, John Galliano, qui réécrit la légende Dior avec extravagance et des défilés aussi somptueux qu'uniques, réalisés par les petites mains des ateliers, toujours présentes bien que leur nombre se réduise chaque année à Paris.

En 1999, la griffe se lance dans la haute joaillerie, dessinée par Victoire de Castellane.

Deux ans plus tard, la maison Dior s'attaque à l'univers masculin qu'elle veut à son tour relancer sur un nouveau concept résolument contemporain. L'ex styliste d'Yves Saint-Laurent, Hedi Slimane, est engagé. Un autre succès.

En 2007 cependant, Dior et Slimane se brouillent sur les conditions du renouvellement de son contrat et le styliste est remplacé par le belge Kris Van Assche. Comme un précédent.

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