La marque L’Aiglon se lance dans la maroquinerie

Auteur :

Chenu Alexis

Publié le
28 janv. 2016

Née en 1889 autour des ceintures, la marque L’Aiglon aborde un nouveau virage en 2016 et présentait au dernier Pitti puis au salon Tranoï de la Cité de la mode et du design sa première collection de maroquinerie, déclinant trois lignes – business, casual et mode.

Une nouvelle étape de développement pour le groupe Collaert L’Aiglon, repris par Dominique Vigin en 1987 et qui détient également la marque de ceintures Collaert, celle de maroquinerie Mova Maroquinerie, Maison Boinet (boutons, ceintures et bretelles), ainsi que des marques sous licence dont les ceintures Lanvin, Lacoste, Azzaro, Tumi ou Pierre Cardin.

Entamée en 2013 avec l’ouverture d’une première boutique L’Aiglon à Paris (16, rue des Arcades, 8ème arrondissement), la redynamisation de la marque de ceintures est passée par la nomination d’un nouveau directeur artistique, Bruno Jourd’hui (actuel directeur général de la Maison Boinet, rachetée en 2009 par le groupe), et d’un nouveau responsable commercial, Franck Sebille.

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En termes de distribution, le groupe Collaert L’Aiglon - qui compte près de 400 revendeurs (maroquinerie et ceintures confondus) – souhaite renforcer son segment maroquinerie cette année en visant une commercialisation de ses produits dans les boutiques multimarques pointues, dans les grands magasins et sur la partie online, l’objectif avoué étant l’arrivée de la marque aux Etats-Unis où elle vient d’ailleurs d’ouvrir un bureau.

Revendiquant un esprit « alternatif moderne et raisonnable », L’Aiglon propose ses produits aux environs de 400 euros, soit un créneau « entre Le Tanneur et Givenchy ».

Si l’activité ceinture reste aujourd’hui concentrée dans les ateliers de production de Saint-Fargeau-Ponthierry (77), la maroquinerie est en revanche fabriquée au Maroc pour maintenir des prix accessibles, une partie de la production étant en réflexion pour une délocalisation en Seine-et-Marne.

Avec un chiffre d’affaires de plus de 11 millions d’euros en 2014, la société Collaert L’Aiglon espère dépasser en 2016 le cap des 1 million de ceintures produites, et confirmer sa place sur le secteur de la maroquinerie pour homme.