8 870
Fashion Jobs
AIGLE
Responsable Approvisionnements Retail & Digital F/H
CDI · PARIS
EDEN PARK
Attaché Commercial Multimarques Ildf/Nord/Grand Est(H/F)
CDI · PARIS
GROUPE PRINTEMPS
Acheteur Mode Street H/F
CDI · PARIS
VILA FRANCE
Responsable Produit - Vila France
CDI · PARIS
SHOWROOM GROUP
Opérateur/Opératrice Logistique Polyvalent.e (H/F)
CDI · SAINT-WITZ
SHOWROOM GROUP
Chef de Projet Outils Logistiques - H/F
CDI · SAINT-DENIS
SHOWROOM GROUP
Responsable d'Exploitation Logistique - H/F
CDI · SAINT-WITZ
LE TANNEUR & CIE
Chargé(e) Marketplaces (H/F) en CDI
CDI · PARIS
L'ATELIER CUIR - ATC
Chargé(e) de Production
CDI · PARIS
INTERSPORT
Responsable Ressources Humaines F/H
CDI · SAINTE-EULALIE
MAISONS DU MONDE
Business Développeur - CDI
CDI · PARIS
HAYS FRANCE
Responsable Grands Comptes H/F
CDI · PARIS
INTERSPORT
Responsable du Contrôle de Gestion – Pôle Revenus d’Exploitation & Marges H/F
CDI · LONGJUMEAU
INTERSPORT
Commercial Clubs et Collectivités (Dép : 89-58-71)
CDI · LUNÉVILLE
RIMOWA
CDI - Senior Product Manager - Hardside - F/H
CDI · PARIS
CHRISTIAN DIOR
Gestionnaire de Stock Regional Distri Center B2B (F/H)
CDI · ORLÉANS
CHRISTIAN DIOR
Chef de Projet Evenements Visual Merchandising - Emea (H/F)
CDI · PARIS
CHRISTIAN DIOR
Responsable Financier Europe (F/H)
CDI · PARIS
RICHEMONT
Responsable Comptable et Transformation Finance (H/F)
CDI · PARIS
VAN CLEEF & ARPELS
Chef d'Atelier (H/F)
CDI · LYON
VAN CLEEF & ARPELS
Chef de Projet Développement Haute Joaillerie (H/F)
CDI · PARIS
ETAM
Directeur.Rice Export H/F
CDI · CLICHY
Par
AFP
Publié le
30 juil. 2012
Temps de lecture
3 minutes
Télécharger
Télécharger l'article
Imprimer
Taille du texte

La marque de baskets Eish Hade symbole des difficultés des entrepreneurs sud-africains

Par
AFP
Publié le
30 juil. 2012

JOHANNESBURG (Afrique du Sud), 29 juil 2012 (AFP) - Sifiso Dlamini appartient à la jeunesse noire branchée de Johannesburg, qui donne à la capitale économique sud-africaine des airs de New York. Mais plus qu'une victime de la mode, ce créateur de baskets tendance est surtout l'exemple de la difficulté à développer son entreprise. Dans un pays qui manque pourtant cruellement d'emplois, ce jeune homme passionné est typique de cet entrepreneuriat qui fait défaut à l'Afrique du Sud.


Des baskets créées par Sifiso Dlamini, dans son atelier à Johannesburg le 21 juin 2012. Photo: AFP/Alexander Joe.

Sifiso persévère depuis six ans dans l'unique projet qui lui tienne à coeur: fabriquer des "sneakers", ces baskets que l'on voit aux pieds des danseurs de hip-hop, languette béante, velcro en pendouille. La mode cette année n'est pas au vert et jaune, couleurs de l'ANC, le parti centenaire au pouvoir, mais au "noir et brun car on peut les porter avec presque tout", dit Sifiso, 24 ans, qui reçoit l'AFP dans le local carrelé qu'il loue 100 euros par mois près d'une zone d'activités, et où s'entassent des bobines de fils, pots de colle, galons, chutes de cuir, semelles. Lui-même adore les écossais, quitte à travailler de beaux tweeds recyclés empruntés à la veste d'un oncle.

Sa clientèle est originaire de la township de Soweto comme lui. De celle qui a des comptes à crédit pour se looker de la tête au pied, achetant des chaussures donnant "une démarche de roi inspirant le respect" aux hommes, et aux femmes "une allure sexy, relax". Une paire fait main avec le logo "Eish Hade", une expression qui signifie "Oups excusez-moi!", coûte de 350 à 600 rands (34 à 58 euros). "Du solide", assure-t-il. "On prend notre temps!"

Les commandes affluent, mais Sifiso ne peut pas suivre. Ni ouvrir une boutique dans le "CBD", le cœur historique des affaires de Johannesburg, décor à la West Side Story déserté à la fin de l'apartheid et progressivement réinvesti par les artistes et créateurs. Il travaille dur, à l'image du credo professé à longueur d'interviews par les self-made men noirs qui expliquent que le secret est de ne pas paresser. Mais il n'a que deux apprentis de 20 et 21 ans, payés 2.000 rands (194 euros) et deux machines à coudre. Au maximum, cinq paires sortent de ses chaînes toutes les semaines.

Un million de nouvelles entreprises

L'an dernier, il a approché une banque pour un crédit de 100.000 rands (moins de 10.000 euros), finalement refusé. "Evidemment j'ai besoin de capital pour acheter des machines à coudre", dit-il, mais "les gens ne veulent pas croire dans ce business car c'est trop petit. Ils regardent juste si on gagne de l'argent".

Des gens comme Sifiso, "il y en a des centaines de milliers", explique Lumkile Mondi, chef économiste de l'agence Industrial Development Corporation (IDC), qui aide les petites entreprises, avec un ticket d'entrée beaucoup plus lourd que les besoins de Sifiso: des prêts à un million de rands (97.600 euros). "Ils se financent grâce à la famille jusqu'à ce qu'ils gagnent de l'argent. A moins d'avoir une famille aisée, c'est difficile", ajoute-t-il. Selon lui, l'Afrique du Sud souffre "d'une absence de capital-risque, sauf pour l'informatique et les services financiers".

"Deuxième problème, le gouvernement joue son rôle mais les gens ne connaissent pas les institutions où s'adresser. Troisièmement, les banques veulent des données sur le marché visé et ils (les néo-entrepreneurs, ndlr) ne savent pas comment présenter ou articuler leur projet marketing", dit-il.

L'Afrique du Sud reste handicapée par son histoire minière, qui a assis l'économie sur de grands groupes, plutôt que sur la petite entreprise, relève également Clem Sunter, un ancien du géant minier Anglo American reconverti dans l'analyse-risque pays. "Notre but pour 2020 devrait être de créer un million de nouveaux business plutôt que 5 millions d'emplois", dit-il en référence aux objectifs du gouvernement qu'aucune grande entreprise, ni service public ne pourra remplir.

Depuis un an, Sifiso garde tous ses reçus pour présenter des livres de comptes dignes de ce nom. Mais, pour l'instant, il écoule sa marchandise par le bouche à oreille ou Facebook, n'a pas de comptable et ne paye pas d'impôts.

Par Claudine RENAUD

Tous droits de reproduction et de représentation réservés.
© 2024 Agence France-Presse
Toutes les informations reproduites dans cette rubrique (ou sur cette page selon le cas) sont protégées par des droits de propriété intellectuelle détenus par l'AFP. Par conséquent, aucune de ces informations ne peut être reproduite, modifiée, rediffusée, traduite, exploitée commercialement ou réutilisée de quelque manière que ce soit sans l'accord préalable écrit de l'AFP. L'AFP ne pourra être tenue pour responsable des délais, erreurs, omissions qui ne peuvent être exclus, ni des conséquences des actions ou transactions effectuées sur la base de ces informations.