Alors qu’elles investissent les podiums de la fashion week parisienne chaque saison depuis deux ans, les créations d’Alena Akhmadullina vont défiler dans la première boutique de l’artiste russe. Et c’est tout naturellement Moscou qui jouit de cette belle primeur stylistique.

Boutique moscovite d'Alena Akhmadullina

Rien n’est laissé aux aléas du hasard dans cet espace à l’atmosphère luxueuse et feutrée de la rue Nikolskaya. En attestent les mots et la détermination dont fait preuve la créatrice de mode. « Je contrôle tous les aspects de l'activité, si je ne sais pas comment fonctionnent les ventes, je ne peux pas créer de bonnes choses. Notre tâche c'est de devenir indispensables pour le client », expliquait-elle lors de son arrivée dans le calendrier officiel de la Semaine de la mode parisienne. Le résultat architectural ne trahit pas ses propos.

Pensée avec l’architecte Anton Gorlanov, l’espace de vente ouvert depuis le mois d’octobre fait de la cliente pénétrant cet écrin une invitée de marque, évoluant entre le moelleux d’une moquette, un carrelage belge et le marbre italien.

Ici, point de sempiternel jeu entre le blanc et le noir, mais plutôt le raffinement d’un violet, d’un vert ou autre gris. Les étagères proposent de nombreux accessoires aux clientes A deux pas, le prêt-à-porter s’épanouit autour d’une rotonde qui laisse entrevoir aux curieuses les cinq cabines d’essayage de l’étage. Se voulant d’inspiration Art Nouveau, elles sont la réminiscence d’une culture parisienne qui salue le travail d’Alena à chaque défilé. Et pour encore plus d’intimité, une cabine VIP clôture la visite de ce nouvel incontournable de la mode moscovite.

A cette identité architecturale, répond la délicatesse des créations signées de la styliste russe, et notamment celle des sacs, des chaussures ou des couvre-chefs. Manifestant un goût certain pour les belles matières et cultivant l’ornementation, Alena Akhmadullina fuit toute volonté de mimétisme avec « n’importe quel groupe italien ». Les visiteurs de cette première adresse l’auront compris, dès lors qu’ils pénétreront dans ce havre contemporain d’inspiration russe.