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La vente de la collection Kenzo a démarré, sans frénésie

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16 juin 2009

PARIS (AFP) — La vente aux enchères de la collection d'art du couturier Kenzo, qui se déroule sur deux jours à Drouot-Montaigne à Paris, a démarré mardi 16 juin avec des bonheurs divers, sans frénésie, enregistrant des invendus, des prix souvent dans leurs estimations et quelques belles batailles.


Une femme consulte le catalogue des objets appartenant au couturier japonais Kenzo, mis aux enchères à Drouot, le 13 juin 2009 - Photo : AFP

Au tiers des 1 043 lots proposés en trois vacations (mardi après-midi et dans la soirée, ainsi que mercredi après-midi), la vente s'élevait à 850 000 euros (frais compris) soit la moitié de l'estimation globale initiale de 1,5/1,8 million d'euros.

"Il n'y a pas de pièces qui flambent", a estimé un marchand d'art de Marseille, interrogé par l'AFP dans une salle d'enchères où se tenait une assistance plutôt clairsemée de quelque 150 personnes, marchands ou amateurs.

Le célèbre couturier japonais Kenzo Takada, 70 ans, plus connu sous le nom et la marque de "Kenzo" - vendue il y a une dizaine d'années au groupe LVMH - avait annoncé au printemps, un mois après la vente record de la collection Yves Saint Laurent-Pierre Bergé, avoir décidé de "tourner la page".

Désirant déménager, il a mis en vente la collection d'objets d'arts - laques japonais, poupées amérindiennes, statuettes chinoises, meubles, vaisselle, photographies, peinture contemporaine... - accumulés dans sa maison de 1 100 mètres carrés, déjà vendue, près de Bastille à Paris.

Le couturier - absent mardi de Paris - a décidé de vendre sa collection telle qu'elle était exposée dans sa maison, pièce par pièce, mêlant ainsi dans l'ordre des enchères des objets estimés à quelques centaines voire dizaines d'euros à des pièces plus importantes.

Masques japonais, terres cuites chinoises, bouddhas de bronze, de cristal de roche ou de pierre, se sont succédé tout au long de l'après-midi, avec des fortunes diverses et quelques batailles d'enchères dans la salle ou entre la dizaine de lignes téléphoniques mises à la disposition des enchérisseurs éloignés.

Un des lots phare de la vente, un cheval de bois de l'époque Han, vieux de 2 000 ans, estimé 80 000-100 000 euros, n'a néanmoins pas trouvé preneur, tout comme plusieurs laques de type Negoro - la vaisselle de laque des moines zen - estimées 15 000-20 000 euros pièce.

En revanche, des poupées amérindiennes Kachina ont été acquises au double de leurs estimations basses à quelque 10 000 euros, des figurines funéraires chinoises à 69 000 euros (estimées 40 000-60 000) ou un Bouddha en méditation de l'art du Gandhara à 42 000 euros (estimé 12 000-18 000).

Plusieurs petites pièces, plus proches du bibelot que de l'objet d'art, n'ont pas trouvées preneur.

Un marchand d'art qui a voulu rester anonyme et venait d'acquérir un bol en grès japonais, a affirmé que la vente "présentait le pire et le meilleur. Il y a des bonnes choses qui ne sont pas vendues. Les gens n'ont pas trop confiance dans la qualité de ce qui est vendu", a-t-il ajouté.

Pour Cédric, cadre supérieur venu de Bretagne, "la collection est très disparate. Il n'y a pas de pièces qui flambent, ça veut dire que les estimations sont bonnes", dit-il.

Pour un collectionneur d'art primitif resté anonyme, "il n'y a pas de pièces majeures mais elles sont esthétiquement très belles".

Véronique Veenendaal, de Paris, a acheté deux jarres : "Le nom de Kenzo, c'est un supplément d'âme", dit-elle. C'est une collection magnifique d'un homme de goût. J'avais peur que les prix flambent, ce sont des prix que je trouve justes", ajoute la quinquagénaire.

De Fabienne FAUR

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